Cette commission d'experts aura pour mission d' évaluer le degré de vulnérabilité inhérent aux activités des Nations unies. Le groupe d'experts indépendants sur la sécurité et la sûreté du personnel et des locaux des Nations unies dans le monde a été mis en place lors d'une conférence de presse tenue jeudi au siège de l'ONU, à New York. Le diplomate algérien, Lakhdar Brahimi président de ce groupe d'experts indépendants, a dévoilé à cette occasion la composante du groupe dont la mission consiste à sécuriser le personnel et les locaux des Nations unies à travers le monde. L'établissement du groupe ne fait que joindre l'acte à la parole suite à l'annonce faite le 5 février par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Des mesures «préventives» prises par l'organisation onusienne au lendemain des attentats terroristes du 11 décembre dernier qui ont ciblé le siège à Hydra (Alger) du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les Nations unies dont le siège de l'un de ses organismes a été pris pour cible, réclamaient en effet la mise sur pied d'une commission d'enquête indépendante. Commission dont Alger n'en voyait pas l'utilité suscitant en revanche le «courroux» des autorités algériennes qui ne manquèrent pas de qualifier de «vierge effarouchée» l'attitude observée par l'ONU. Les noms des cinq membres d'experts étant dévoilés, leur mission débutera, indique-t-on, dans quelques jours. Cette commission d'experts aura pour mission d'«évaluer le degré de vulnérabilité inhérent aux activités des Nations unies dans le monde afin de renforcer la confiance du personnel de l'ONU», a-t-on souligné. Ces spécialistes des questions de sûreté et de sécurité ont pour mission de procéder à un examen critique de la situation et d'analyser la capacité du système des Nations unies, avec ses pays hôtes, à «déjouer» d'éventuels attentats. A cet effet, le Groupe consultera des Etats membres, des membres du personnel et des responsables des Nations unies au sein du secrétariat et du système, ainsi que des partenaires extérieurs de l'Organisation. «Les recommandations que formulera le Groupe seront susceptibles d'être mises en oeuvre par les Nations unies et leurs Etats membres afin de permettre à l'Organisation de poursuivre son travail, tout en protégeant efficacement son personnel», a indiqué Lakhdar Brahimi. Le Groupe étudiera également les rapports publiés jusque-là afin de déterminer si les recommandations qu'ils contenaient ont été appliquées. Mais, concède M.Brahimi, l'ONU n'est plus perçue par tout le monde comme organisation indépendante et impartiale. «Beaucoup de gens n'ont pas caché que les Nations unies étaient devenues leur ennemi et devaient être considérées comme une cible légitime», a précisé le président du Groupe, prévenant par ailleurs l'Organisation que son drapeau ne lui assurait plus une protection. On croit savoir, d'autre part, que le diplomate algérien, Saïd Djinnit, ancien président de la commission Paix et Sécurité de l'Union africaine (CPS/UA), a été nommé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, représentant spécial et chef du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest.