«Je pense que le défunt mérite beaucoup plus que ce modeste hommage. Karim était la fierté de Sidi M'hamed et il est de notre devoir de lui témoigner tout notre respect.» Il est parti dans le silence, quittant ainsi ses fans qui se comptent par centaines de milliers. Il était un homme et un personnage hors normes. Dans ses films, il a toujours incarné ce personnage robuste, fort et massif. Hélas, le 16 février 2008, il décède à l'hôpital Mustapha-Bacha. Hier, sa commune, Sidi M'hamed à Alger, lui a rendu hommage. «Je pense que le défunt mérite beaucoup plus que ce modeste hommage. Karim était la fierté de Sidi M'hamed et il est de notre devoir de lui témoigner tout notre respect.» C'est ce qu'a affirmé Abdou Yaïci, directeur du Centre culturel Azzedine-Medjoubi. Plusieurs manifestations ont été organisées, notamment une exposition de photos du défunt et des séquences de ses films. Plusieurs personnalités étaient présentes à ce rendez-vous, le président de l'APC et les membres de la famille de l'acteur. Une attestation de reconnaissance lui a été attribuée à titre posthume. Par ailleurs, une compétition de football est programmée pour aujourd'hui et demain. Karim était un personnage dur aux cheveux gominés, blouson noir, et le regard caché derrière des lunettes de soleil. Ses amis se souviennent de lui comme quelqu'un de très modeste et d'une extrême gentillesse. C'était un inconditionnel de la lecture. Un mordu des oeuvres cinématographiques et théâtrales. Pour ceux qui se souviennent, Karim a crevé l'écran de la télévision algérienne avec ses remarquables rôles. En effet, sa forte personnalité et son talent lui ont permis d'incarner plusieurs rôles dans de nombreux téléfilms et longs métrages, entre autres, Pas de gazouz pour Azzouz, Le papillon ne volera plus, Ness M'lah City, Maoued mâa El Qadar qui est son dernier tournage, et Gourbi Palace. Il a atterri dans ce milieu lors d'un casting, et n'avait aucune expérience dans ce domaine. Un talent et une patience innés. Il a incarné plus d'une fois, des personnages avec maîtrise et talent pas comme les autres durant plusieurs années. Il était un artiste au sens propre du terme. L'année dernière, il a joué sur les planches, la pièce théâtrale Madina El Hob de Tadjer. Karim était un personnage aux multiples facettes artistiques. Sans peur de l'aventure. Il a su interpréter les personnages les plus complexes. Il a su embrasser le monde de la comédie avec acharnement et modestie. Il a marqué le temps et l'espace et son souvenir n'est pas près de disparaître.