Des mesures sont déja prises par les pouvoirs publics afin de réduire l'impact de la hausse et protéger le pouvoir d'achat du consommateur. Le projet de loi relatif à la concurrence, adopté la semaine dernière par le Conseil des ministres et soumis à l'Assemblée populaire nationale, «contribuera à lutter contre la spéculation sur les prix des produits de base, qui influe négativement sur le pouvoir d'achat des Algériens», a affirmé, jeudi à l'APN, le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri. Interrogé sur les mesures prises par les pouvoirs publics tendant à «combattre» la spéculation sur les prix des produits de consommation, M.Khedri a rassuré qu'en vertu du texte de loi relatif à la concurrence, «le Conseil de la concurrence relevant du ministère du Commerce sera doté de moyens d'action nécessaires à la régulation du marché». Des amendements qui, aux yeux de M.Khedri, visent à réactiver et à réhabiliter ce conseil qui a pour rôle la régulation du marché et la lutte contre le monopole sur les marchandises. Non sans vanter les efforts déployés par l'Etat, Mahmoud Khedri estime que le ministère du Commerce s'est engagé dans la création de marchés de proximité en recrutant davantage d'agents de contrôle de qualité et de la concurrence.Etayant ses dires, le ministre des Relations avec le Parlement rappelle que plus de 700.000 interventions sur la qualité ont été enregistrées en 2007. Ainsi, les agents de contrôle ont établi durant la même période quelque 115.000 procès d'infraction, 107.000 affaires en justice et la fermeture de 12.000 locaux commerciaux. S'agissant de la création d'un fonds chargé du contrôle des prix, M.Khedri a fait savoir que le ministère du Commerce a présenté, récemment, une proposition introductise à cette démarche. En ce qui concerne la flambée des prix des produits de large consommation, M.Khedri a tenté de convaincre, en affirmant que «des mesures sont déja prises par les pouvoirs publics afin de réduire l'impact de cette hausse et protéger le pouvoir d'achat du consommateur». Lesquelles mesures comprennent, précise-t-il, la création d'un Office national du lait qui est chargé de l'importation de la poudre de lait à des prix internationaux. Là aussi, il faut dire, qu'en dépit des mesures prises, la crise du lait «reconstitué» a connu l'année dernière plusieurs rebondissements. Une situation de crise qui, souvent motivée par la fluctuation des prix sur le marché international, risque à tout moment de rebondir. Cela étant, la hausse vertigineuse du prix de l'huile de table vient de mettre à nouveau les petites bourses à rude épreuve. Et le pire est à craindre...