Massinissa Guermah, un jeune comme tant d'autres. Un jeune que la mort absurde a pris au moment où la rose s'ouvrait à la vie. Né le 6 mai 1981, Massinissa était le troisième d'une fratrie qui comptait deux soeurs et un frère. Calme, agréable de rapports et surtout, généreux, comme nous le confient ses deux soeurs. Massinissa partageait son temps entre les études, le sport et un groupe d'amis. Au lycée de Beni Douala, qu'il fréquentait, il ne comptait que des amis. L'année de son assassinat, 2001, Massinissa avait pris la résolution de se consacrer uniquement à ses révisions et exercices. Il repassait le baccalauréat, qu'il avait raté de peu, lors de la précédente session. Ce diplôme, il le voulait, il en rêvait, son espoir: aller à l'université, faire des études de droit et devenir avocat. Depuis son jeune âge, Massinissa ne rêvait que de ce métier: «Ainsi, disait-il à ses parents, je combattrai l'injustice!» Les «plaisirs» frelatés, Massinissa les fuyait. «Jamais, au grand jamais, il n'a goûté à la cigarette», se rappellent ses parents, qui ajoutent: «Il adorait le sport!» C'est vrai que Massinissa, grand et fort, taillé en athlète, avait le physique de... l'emploi. Le coeur sur la main, le jeune Massinissa n'a jamais su dire non à ceux qui le sollicitaient. A Agouni Arrous (Tizi Hibel) ou à Beni Douala... les gens, aujourd'hui s'en souviennent. Dors en paix Massinissa et, de là haut, veille sur ta famille qui traverse la plus rude des épreuves... Celle qui est, pour une mère et un père, la plus terrible de toutes: mettre en terre son enfant!