Vingt-deux ans c'est aussi l'âge qu'aura, samedi, le Mouvement culturel berbère. Nous fêterons, samedi prochain, le 22e anniversaire du Printemps berbère. Une commémoration qui interviendra quelques jours après la constitutionnalisation de la langue amazighe et une année après le printemps noir. Vingt-deux ans c'est aussi l'âge qu'aura, samedi, le Mouvement culturel berbère. De 1980 à 2002, le MCB a vieilli en faisant durer le Printemps amazigh pas une saison, mais plus de deux décennies. Mais l'aventure a tourné court. La descente aux enfers de ce mouvement a commencé quand le FFS est devenu légal et après la création du RCD. Peu de temps après, au lieu d'un seul MCB, on en a eu quatre, aussi fragiles et dénaturés les uns que les autres. Le parti d'Aït Ahmed a déclaré sa paternité sur les «commissions», le parti de Sadi s'est emparé des «coordinations», et le chanteur Ferhat M'henni, après avoir été chassé du RCD, a créé le «rassemblement», un autre groupe a pris la tête d'un MCB «unifié !». L'anniversaire de ce mouvement, qui sera célébré cette année, aura une coloration de deuil.