Dans des conditions climatiques affreuses, l'ESS a pu arracher sa qualification aux demi-finales de la compétition. L'Entente de Sétif est revenue de loin mercredi soir pour obtenir, en fin de compte, sa qualification aux demi-finales de la Ligue des champions arabe. En effet, dans des conditions climatiques absolument épouvantables, l'équipe sétifienne a dû faire appel à un maximum d'efforts pour renverser une situation des plus compromises. Une situation qui s'était considérablement compliquée lorsque le joueur palestinien de cette équipe d'El Fayçali, Fady, ouvrit le score à la 81'. Quand on prend un but à 9 minutes de la fin du match et dans des conditions climatiques affreuses, il y avait de quoi ne plus croire en ses chances. Pourtant, l'ESS ne baissa pas les bras et sa chance a été d'égaliser dans la minute qui a suivi le but de Fady, grâce à Touil qui sut exploiter une ouverture de Hadj Aïssa. Sachant qu'un match nul ne lui suffisait pas, l'Entente continua à presser son adversaire même dans le temps additionnel alors que le partage des points paraissait évident. Mais pas pour les Noir et Blanc qui persistèrent dans leurs efforts. Cela leur a été d'un énorme bénéfice puisque à l'ultime minute, (la 4e) du temps additionnel, sur un centre de Hadj Aïssa venu de l'aile droite, Adiko se précipita au premier poteau pour couper la trajectoire du ballon. Cela lui permit de le mettre, de la tête, hors de portée d'un gardien jordanien effondré. L'arbitre n'a même pas eu le temps de faire reprendre le jeu après ce but. C'est dire que l'Entente venait de remporter une victoire sur le fil. Une victoire qui lui permet d'accéder aux demi-finales de cette compétition, le Raja de Casablanca n'ayant pu faire que match nul face aux Syriens d' El Majd. Au-delà du résultat de mercredi soir, il convient, avant tout, de rendre hommage à tous les acteurs de cette confrontation entre l'ESS et El Fayçali. Si la première mi-temps se déroula normalement même s'il faisait trop froid, le reste du match se joua sous une véritable tempête de neige qui recouvrit le terrain d'un épais manteau blanc. Des conditions qui auraient pu pousser l'arbitre à arrêter le match tellement il devenait difficile de voir le ballon et surtout toutes les lignes du terrain. Mais l'arbitre comprit que s'il ordonnait l'arrêt du match, il mettrait l'UAFA dans une situation délicate vu la difficulté qu'il y a de trouver des dates pour cette Coupe arabe. Il tint jusqu'au bout avec ses assesseurs, jugeant, à peu près, les limites du terrain et celles du périmètre défensif de chacune des deux équipes. Et dans ce scénario, les joueurs ont eu le mérite de continuer à jouer du mieux qu'ils le purent. Ceci dit, l'Entente de Sétif a énormément souffert dans ce match. Déjà, à la mi-temps, elle avait eu de la chance au point de se retrouver avec un score de 0 à 0. Durant les 45 premières minutes de jeu, les Sétifiens ne montrèrent, en effet, rien de concret, au contraire des Jordaniens dont le jeu était nettement plus dilué et plus réfléchi. Son équipe dépassée par le rythme du match, l'entraîneur sétifien, Bernard Simondi, n'eut d'autre alternative que de faire confiance, au début de la seconde mi-temps, à Hadj Aïssa et à Benchaïra puis, un peu plus tard, à Touil. L'entrée en jeu de ces trois hommes contribua à sortir l'Entente de l'enlisement dans lequel elle se trouvait. Ajoutons à cela que El Fayçali, sentant que le match nul était à sa portée, ne se priva pas, en fin de match, de se replier en défense pour n'opérer que par des contres dont celui de la 81' fut concluant. Mais les Jordaniens ne s'attendaient pas à ce que l'Entente puisse pousser jusqu'à la fin. Ils firent, ainsi, connaissance avec le fameux second souffle sétifien.