La demande algérienne d'extradition de Abdelmoumène Khalifa devra être examinée dès mardi prochain. La justice britannique entamera, dès mardi prochain, l'examen de la demande algérienne d'extradition de Abdelmoumène Khalifa, a rapporté hier l'Agence de presse algérienne, se référant à des sources judiciaires britanniques. D'après les mêmes sources, la première séance aura lieu dans l'après-midi de mardi et sera «procédurale». Et de préciser qu'à l'issue d'autres séances qui interviendront dans les prochains jours, la justice britannique devra se prononcer sur la demande algérienne d'extradition de Abdelmoumène Khalifa. Ce dernier, rappelons-le, a été condamné à la prison à perpétuité en mars 2007 par la cour de Blida. Suivant la procédure, si la justice britannique donnait son feu vert pour l'extradition de Abdelmoumène Khalifa, ce dernier disposerait de 10 jours pour interjeter appel. Il devra (l'appel) être examiné dans les 40 jours qui suivent son annonce. En Grande-Bretagne, la procédure d'expulsion est très complexe, relève-t-on, comme pour expliquer la lenteur de la demande d'extradition. Une nouvelle loi a été votée, en 2003, pour accélérer justement les expulsions. On souligne de sources judiciaires, rapportées par l'APS, que l'examen de la demande algérienne surseoit, à l'évidence, à la décision annoncée, le 29 août 2007, par le juge Anthony Evans, du tribunal de Westminster qui avait donné son feu vert pour l'extradition de Khalifa, suite à la demande formulée par la France dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen à son encontre, délivré le 5 mars 2007. A rappeler, dans la foulée, que la demande algérienne n'a été déclarée recevable qu'au mois de décembre de l'année écoulée. La justice algérienne, indique-t-on également, a été appelée à répondre aux différentes exigences de la juridiction britannique. Il sied de souligner que la première demande d'extradition remonte à l'année 2004. Celle-ci a été formulée dans le cadre d'un mandat d'arrêt international lancé par la justice algérienne, après la fuite d'Abdelmoumène Khalifa, réfugié depuis 2003 au Royaume-Uni. Il est accusé de «fraude, blanchiment d'argent, crime organisé, criminalité transnationale et vols». Cette demande a été reformulée, rappelons-le, après la signature par l'Algérie et la Grande-Bretagne de la convention sur l' extradition en 2006, entrée en vigueur en mars 2007 après échange à Alger des instruments de ratification de la convention. Abdelmoumène Khalifa a été arrêté le 27 mars dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen lancé par la France et qui faisait suite à l'information judiciaire pour «banqueroute frauduleuse, abus de biens sociaux et blanchiment d'argent». Une information judiciaire, rappelle-t-on encore, avait été ouverte, fin 2003, en France par le tribunal de Nanterre.