Le juge Timothy Workman du tribunal de Westminster a fixé aux 29 et 30 mai prochains la date de l'examen de fond de la demande algérienne d'extradition de Rafik Abdelmoumène Khalifa, dans le cadre de l'affaire du groupe Khalifa. Le juge Workman a indiqué, lors d'une audience tenue jeudi à la troisième chambre du tribunal de Westminster, que l'audience se déroulera sur deux jours. Une séance se tiendra le 3 juin en cas de nécessité. La prochaine séance portera sur l'examen de fond de la demande algérienne qui s'appuie sur la décision d'extradition dans l'affaire du groupe Khalifa, jugée devant le tribunal de Blida l'année dernière. La justice britannique étudiera les chefs d'accusa-tion retenus contre Abdelmoumène Khalifa en s'appuyant sur la légalité de ces derniers du point de vue du droit britannique. Le juge Workman a rejeté la demande de liberté provisoire de Abdlmoumène Khalifa formulée par la défense, mais il a demandé par vidéo à l'accusé s'il souhaitait venir au tribunal le 22 mai pour sa réincarcération ou assister directement au procès le 29 mai prochain. Abdelmoumène Khalifa a préféré assister à la séance du 29 mai et laisser au tribunal la question de sa réincarcération. Les prisonniers sont réincarcérés, selon le Droit britannique, tous les 28 jours. Abdelmoumène Khalifa est incarcéré dans le cadre de la demande algérienne après son arrestation le 27 mars 2007 en vertu d'un mandat d'arrêt européen et sa présentation devant le tribunal de Westminster dans le cadre d'une demande d'extradition formulée par la France pour ´´banqueroute frauduleuse, blanchiment d'argent et abus de biens sociaux´´. Il avait été arrêté auparavant pour résidence illégale et incarcéré à la prison de Belmarsh sous haute surveillance pour une semaine. La semaine dernière, le juge Timothy Workman a rejeté le recours dans la forme introduit par la défense de Rafiq Abdelmoumène Khalifa, validant ainsi la demande algérienne d'extradition dans le cadre de l'affaire du groupe Khalifa. Le juge Workman a estimé que l'acte d'accusation dans l'affaire du groupe Khalifa était suffisant pour que la demande algérienne d'extradition de Rafik Abdelmoumène Khalifa soit considérée comme fondée. Le mandat d'arrêt international et la demande d'extradition antérieure à la signature des accords sur l'extradition entre l'Algérie et le Royaume-Uni sont considérés comme appui à cette demande, selon le juge qui répondait ainsi à la défense de Khalifa qui a soutenu que la demande algérienne d'extradition datait d'avant ces accords et qu'elle ne répondait pas aux normes reconnues en la matière.