Les enseignants de tamazight ont observé, hier, devant le siège de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou, un sit-in de protestation. Ils étaient plusieurs dizaines à battre le pavé et exiger d'être reçus par le directeur de l'éducation. Un groupe sifflet à la bouche, brandissait un carton rouge, c'est tout un symbole. Une banderole clamait: «Nous en avons marre de vos mensonges» et une autre de demander que «l'administration au service de la pédagogie». Appuyés par des délégations de soutien des enseignants de tamazight des wilayas de Bouira, de Béjaïa et de Boumerdès, les enseignants de Tizi Ouzou devaient essayer de faire en sorte que leur protestation soit un temps fort. Les protestataires devaient ainsi dégager une équipe qui devait les représenter et aller à la rencontre du directeur de l'éducation. Finalement, c'est le secrétaire général de la direction de l'éducation qui a reçu la délégation. Cette dernière lui a remis une plate-forme de revendications en seize points, dont l'exigence d'un volume horaire d'enseignement n'excédant pas les 18h, l'application du coefficient 2 aux examens et compositions du moyen et du secondaire, l'affectation des enseignants contractuels en même temps que les autres enseignants, la création de nouveaux postes budgétaires, la suppression de l'avis préalable dans les demandes de postes de la part des chefs d'établissement et des inspecteurs des circonscriptions, le renforcement de la formation par l'organisation de séminaires, la création d'un bureau spécialement pour les enseignements de tamazight au niveau de la direction de l'éducation et enfin, ils invitent la direction de l'éducation à se conformer à la circulaire ministérielle n°4426/006. Après avoir déposé leurs revendications auprès du secrétaire général de la direction de l'éducation, les enseignants se sont dispersés dans le calme, promettant de suivre le développement de la situation.