Les éleveurs de bétail en milieu urbain sont responsables du taux de nitrate très élevé. En effet, beaucoup d'animaux domestiques circulent dans les artères sans surveillance, leurs propriétaires sont en quête, selon l'un d'eux, de pâturages. Tous les lieux leur sont interdits, même la forêt protégée par le décret et la loi 84/12. Les pâturages qui existaient auparavant ont été remplacés par le béton... un vrai problème, qui a fait l'objet de débats très chauds entre les membres du Covit qui se sont entendus pour lancer une campagne de sensibilisation sur les dangers de l'élevage d'ovins et de bovins en milieu urbain... Est-il utile de rappeler le danger de contamination du cheptel non vacciné et pouvant être derrière la maladie dite «fièvre de Malte» ou brucellose comme c'était le cas à Aïn El-Hadid où près de 10 cas ont été signalés. Selon des sources bien informées, cette maladie, provenant de la vache «Holstein Frestsan», trouve son explication dans le mauvais entretien... alors que dire des vaches et des chèvres qui se nourrissent des ordures ménagères (particulièrement les sachets en plastique noir)... En outre, le relief très accidenté menant à la source «Aïn Djenane» facilite la pénétration et l'infiltration de ces excrétions qui se transforment en nitrates. Par ailleurs, des travaux entrepris, il y a une année, ont facilité le mélange des eaux usées avec les eaux souterraines, alors qu'aucune étude hydrogéologique n'a été faite. Ces eaux souterraines alimentant la source sont contaminées. Les solutions, selon des experts qui gardent l'anonymat, existent. Et c'est le pari de l'avenir... Pour le moment, l'on s'interroge sur le destin que l'on réservera à la source de Aïn El-Djenane.