Le problème du poids du cartable et son impact négatif sur la colonne vertébrale sera bientôt résolu. Chaque écolier algérien aura droit, d'ici à l'année 2010, à un casier individuel. Les autorités se sont enfin penchées sur le problème du cartable lourd. Le poids croissant des cartables a suscité beaucoup de controverses, dans le monde entier, depuis des années déjà. En France, par exemple, les effets néfastes de la grande charge sur la formation des os des enfants en croissance ont été soulevés depuis le début des années 90. Le problème a même été classé comme une «affaire de santé publique» dans notre pays. L'Algérie enregistre ainsi un large retard quant à la prise de mesures permettant d'éviter les déformations du dos, surtout la colonne vertébrale. On dit bien «vaut mieux tard que jamais!» La mesure de pourvoir les établissements scolaires en casiers, et bien d'autres commodités, entre dans le cadre du programme de réhabilitation des établissements scolaires arrêté par le ministère de l'éducation nationale. «Tous les établissements scolaires se doteront d'ici à l'année 2010, de toutes les commodités». C'est ce qu'a déclaré, hier, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, lors d'une journée d'étude portant sur l'évaluation dudit programme. La réhabilitation des établissements dépasse la simple restauration du bâti. Elle prend en charge toutes les commodités nécessaires pour assurer un climat de confort aux élèves. Le chauffage, le mobilier, la climatisation,...entrent dans le cercle des opérations prévues dans ce contexte. Le programme a démarré en 2001, il vise à restaurer la totalité des établissements scolaires sur le territoire national. Une enveloppe de 65 milliards de dinars a été déboursée pour sa concrétisation. Les résultats, selon le premier responsable du département de l'éducation, sont satisfaisants. S'agissant de l'état d'avancement des opérations, ce sont les lycées qui ont enregistré les plus hauts résultats puisque le taux de réhabilitation avoisine les 50%. Les collèges, quant à eux, ont enregistré un pourcentage supérieur à 37%. Les écoles primaires viennent en dernier, avec un taux de 28%. Ce sont les établissements dont la construction date de l'époque coloniale qui ont consommé une importante partie du budget, vu l'importance des dégradations engendrées par leur vétusté. La loi de finances de l'année 2008 a consacré un montant de 14,5 milliards de dinars pour la poursuite dudit programme dans les années à venir. Des 14 milliards, plus de 7 seront réservés à la restauration des lycées. Ce sont les lycées construits avant l'Indépendance qui auront la part du lion, soit 4,5 milliards de dinars. Le programme vise à assurer un maximum de commodités aux écoliers. Selon le ministre, le rendement scolaire ne dépend pas seulement de la qualité des programmes pédagogiques, mais aussi des conditions générales de l'enseignement. Aussi, la réhabilitation des écoles ambitionne de booster la qualité de rendement des écoliers. Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale a déclaré, en marge de la journée d'étude, que «tous les élèves de la sixième année primaire de l'ancien système passeront au cycle moyen».