Le projet de l'Union méditerranéenne dont les contours commencent à se dessiner, risque de voir la défection des pays de la rive sud, notamment l'Algérie avec la particularisation d'Israël. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a confirmé hier la participation d'Israël au projet d'Union méditerranéenne. «Comme le président de la République l'a indiqué (Nicolas Sarkozy Ndlr), Israël a vocation à participer à l'Union pour la Méditerranée au même titre que tous les Etats riverains de la Méditerranée», a déclaré le responsable français dans une conférence de presse hier. Ainsi, le projet de l'UM proposé par le président français puis adopté par la chancelière allemande, commence à livrer petit à petit ses secrets. C'est ce qui explique d'ailleurs la résistance de l'Algérie pour exprimer sa position officielle par rapport à ce projet. Ainsi donc, l'«Union pour la Méditerranée» commence à se dessiner sur la nouvelle carte géopolitique du monde. Selon un document préparé par la France et l'Allemagne, les deux pays se sont entendus pour rebaptiser la politique européenne de coopération avec les pays du sud de la Méditerranée pour leurs 25 partenaires de l'UE. Ce rapport indique que le «Processus de Barcelone», lancé en 1995 par l'UE pour se rapprocher de ses voisins du Sud, «sera intitulé Union pour la Méditerranée» (UPM). Cette Union intéressera beaucoup plus les pays du sud de la Méditerranée, notamment l'Algérie qui joue un rôle magistral au sein de l'UMA. De son côté, le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, avait estimé la semaine dernière que «l'Union pour la Méditerranée était une meilleure marque» que le «processus de Barcelone».