«Rien n'affectera notre détermination à aller de l'avant», a précisé Chérif Rahmani. Les conditions, notamment sécuritaires, permettant la promotion de la politique touristique en Algérie, sont-elles réunies? Sans équivoque, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M.Chérif Rahmani, le croit. Il l'a même affirmé, jeudi, à Paris, en marge du Salon international du tourisme. «Les actes terroristes isolés ne pourraient affecter la stratégie arrêtée pour le tourisme algérien et la détermination de l'Algérie à aller de l'avant», a-t-il soutenu. Parviendra-t-il par ses propos à convaincre les touristes étrangers, notamment européens, à faire de l'Algérie l'une de leurs destinations préférées? «Aujourd'hui, nous sommes dans une nouvelle phase, la paix est revenue en Algérie et la réconciliation nationale est une réalité palpable», a rassuré M.Chérif Rahmani, avant de poursuivre: «Les actes terroristes isolés enregistrés ici et là visent seulement à faire beaucoup de bruit et attirer l'attention.» Chérif Rahmani est déterminé à changer le regard du monde occidental sur l'Algérie, destination évitée par les touristes après la tragédie nationale. Plus explicite, il ajoutera que «l'Algérie s'inscrit dans une dynamique mondiale et rien n'affectera notre détermination à aller de l'avant». L'ambassadeur des Nations unies pour les déserts du monde, se tourne courageusement vers l'avenir en évoquant la stratégie de mise en tourisme de l'Algérie à l'horizon 2025. «Nous sommes à la phase de construction de cette destination et nous voulons aller progressivement en cadence», a indiqué M.Rahmani. Seulement «pour construire, il faut des bases», a-t-il encore noté. Pour cette échéance, «il y a absolument une formation à assurer au profit des cadres...», précisa le ministre. Le Salon de Paris est une opportunité qui vise la promotion de la destination Algérie. «L'Algérie doit se frayer une place dans le marché mondial et méditerranéen», a-t-il souligné. Cependant, réussira-t-elle à redonner au tourisme sa place d'antan? «Nous voulons promouvoir cette destination Algérie, qui est émergente, crédible, naturelle, durable et authentique.» Le ministre y croit dur comme fer. La participation aux Salons internationaux comme ceux de Berlin et de Paris, s'inscrit dans le cadre de «l'action et l'offensive internationales», a-t-il lancé. Une bataille acharnée que celle qui attend le département de M.Rahmani. Lui-même le sait pertinemment. «Nous voulons soigner et promouvoir l'image de l'Algérie, attirer l'investissement international, nouer des réseaux avec ceux qui font le tourisme mondial», précisa-t-il. Dans cette perspective de consolidation de la coopération bilatérale, M.Rahmani s'est entretenu avec le secrétaire d'Etat français, chargé de la Consommation et du Tourisme, M. Luc Chatel. Durant leur rencontre, il a été question d'améliorer la qualité des prestations en direction du tourisme et du consommateur. «C'est pour cela que nous avons besoin du soutien, du savoir-faire des institutions en pointe dans le domaine, comme celles de la France, de l'Espagne et de l'Italie...», a laissé entendre le ministre. «Nous sommes venus donner une impulsion à l'émergence du tourisme algérien en s'inspirant des capacités françaises dans différents segments du développement touristique, notamment en matière de qualité, de marketing et de formation», a-t-il enchaîné, très déterminé.