Ce service d'exploitation est destiné à assurer le transport sur de courtes distances et selon des besoins bien précis. Le ciel algérien est, désormais, ouvert aux taxis aériens privés. Le réseau domestique du transport aérien offre des possibilités d'exploitation à chaque personne qui en exprime le désir. La direction de l'aviation civile et de la météorologie (Dacm) vient de lancer «un avis d'appel à manifestation d'intérêt pour l'exploitation de service de transport aérien dit taxis aériens», conformément aux nouveaux textes de loi régissant l'exploitation de ce genre de transport. «Conformément aux dispositions de la loi n°08/02 du 15 Moharram modifiant et complétant la loi 98-06 du Rabie el Aouel 1419 correspondant au 27 juin 1998, notamment l'article 5, les services de transport aérien dits taxis aériens sont autorisés à utiliser des aéronefs...», souligne un communiqué émanant de ladite direction, paru dans la presse nationale sous forme d'insertion publicitaire. Ce même communiqué précise que les aéronefs autorisés doivent être «d'une capacité égale ou inférieure à 20 sièges ou à 2000 kilogrammes de fret». Ainsi, les personnes physiques de nationalité algérienne et morales de droit algérien peuvent, désormais, exploiter un tel service. M.Azzi Youcef, sous-directeur du transport aérien au ministère des Transports, a expliqué qu'il s'agit de nouvelles modifications apportées aux textes déjà existants. «L'Algérie a ouvert, depuis longtemps, son ciel à l'exploitation du service des taxis aériens. On possédait déjà quelques compagnies. Les anciens textes exigent que les aéronefs soient d'une capacité de 12 sièges, soit 1200 kilogrammes de fret. Mais, comme tout le monde le sait, l'aviation en général et les avions en particulier ont beaucoup évolué. Les normes d'aujourd'hui, (internationales, Ndlr), exigent que les aéronefs aient une capacité de 20 sièges ou 2000 kilogrammes de fret. Cela en conformité avec les avions vendus à travers le monde», a expliqué M.Azzi. Selon notre interlocuteur, comme les anciens aéronefs avaient des capacités limitées, les soumissionnaires étaient moins enthousiastes pour l'acquisition de ces petits avions. «C'est pour cette raison que je parle de modification des textes de loi», rajoute M.Azzi. A noter que deux compagnies assurent ce genre de transport dans le sud du pays. «Il s'agit de la Star-Aviation et d'Air Express qui flottent dans le ciel algérien». Les soumissionnaires sont appelés à répondre aux cahiers des charges du ministère des Transports. Interpellé sur ce sujet, la même source précise que les soumissionnaires doivent répondre aux conditions et aux modalités fixées dans le cahier des charges. Les personnes intéressées sont appelées à présenter leurs projets et présenter un état de ce qu'ils envisagent de faire ainsi que les moyens correspondant à leurs projets. «Il s'agit d'une meilleure organisation pour l'acquisition d'une autorisation», explique encore M.Azzi. A noter que les taxis aériens ne sont pas destinés aux transports des voyageurs. «Les taxis aériens sont destinés à assurer le transport sur une courte distance et selon des besoins bien précis», précise-t-il. Quelques exceptions à retenir: «Les entreprises conventionnées avec les compagnies autorisées pour l'exploitation du transport des taxis aériens peuvent assurer leurs déplacements dans ces aéronefs en tant que partenaires», conclut-il. Le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a évoqué ce sujet lors de son passage devant la chambre basse. Il a fait allusion à ces nouvelles perspectives dans le secteur aérien, notamment l'introduction des taxis aériens et les facilitations accordées pour encourager l'investissement privé. Ce système de transport est très réputé à travers le monde, notamment aux Etats-Unis d'Amérique, le Canada et les pays européens, notamment en Suisse.