Les ravisseurs ainsi que les otages sont probablement retenus dans la région de Tombouctou dans le nord du Mali. L'affaire des otages autrichiens enlevés en Tunisie ne connaît pas son épilogue. La tâche devient de plus en plus délicate. Les ravisseurs exigent cinq millions d'euros contre la libération des otages ce que les autorités autrichiennes ne veulent pas entendre. Vienne reste hostile à toute négociation, ou encore au versement d'une rançon. «Le gouvernement autrichien ne passe aucun marché impliquant le versement d'une rançon», a affirmé Anton Prohaska à l'agence britannique Reuters. A l'instar des autres pays européens, l'Autriche refuse, «par principe» de «négocier avec les terroristes». C'était le même principe adopté par l'Allemagne, lors de l'enlèvement, en 2003, des touristes européens, dont la plupart allemands, par Abderezak El Para. L'Autriche continue à mener d'intenses efforts diplomatiques et policiers pour libérer ses deux ressortissants. Après l'arrivée, samedi dernier à Bamako, d'un ancien ambassadeur, Anton Prohaska, pour «une mission d'information», le pays d'origine des otages a dépêché, encore un autre émissaire. Il s'agit de Jörg Haider, leader d'extrême droite et gouverneur de Carinthie. Pour les émissaires autrichiens, il s'agit de travailler dur pour obtenir un dénouement heureux à cette affaire. S'agissant de la localisation des ravisseurs, ainsi que des deux otages, Andrea Kloiber (44 ans) et Wolfgang Ebner (51 ans), des sources maliennes soulignent qu'ils sont probablement retenus dans la région de Tombouctou dans le nord du Mali. «S'ils sont actuellement dans le nord du Mali, ils sont certainement dans la région autour de Tombouctou» dans le nord-ouest du pays, a affirmé le commandant militaire des Touareg rebelles Hassan Fagaga, dans une interview avec l'hebdomadaire autrichien Profil paru hier. Le même interlocuteur estime que «c'est dans cette région que le chef du Gspc (Groupe salafiste pour la prédication et le combat, rallié à Al Qaîda depuis 2006) Mokhtar Benmokhtar a trouvé refuge depuis quelques années parmi les tribus arabes». A noter qu'après avoir accordé un ultimatum de trois jours à Vienne, les ravisseurs l'avaient repoussé d'une semaine alors qu'il devrait expirer, désormais, demain dimanche à minuit.