Sur 10.875 personnes contrôlées, 328 ont été arrêtées pour différents délits. Alger, la capitale, a fait l'objet d'un «nettoyage» en profondeur. Les services de sécurité ont mené, récemment, une opération de contrôle intense contre les délinquants. Durant la première quinzaine du mois en cours, les services de l'ordre ont interpellé 10.875 personnes. Véritable chasse aux délinquants. Sur ce nombre, 328 personnes ont été arrêtées pour différentes raisons. Crimes, drogues, vols, armes blanches, sont les délits retenus. C'est ce qui ressort d'un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) parvenu hier à la rédaction du journal. Le même communiqué fait état de l'arrestation de 51 personnes pour trafic de drogue et 27 autres pour détention d'arme blanche. Concernant le reste, il s'agit des affaires de vols, d'agression et de vente illégale. Le constat des services de la Dgsn démontre que la criminalité est en nette progression ces derniers temps. Nul n'ignore, en fait, que la petite criminalité a connu une croissance exponentielle, notamment dans les grandes villes. Selon les dernières statistiques, environ un millier de crimes et délits divers sont commis quotidiennement en Algérie. Pas moins de 4369 interventions s'inscrivant dans le cadre de la lutte contre la criminalité urbaine, ont été menées par la Sûreté nationale durant le premier mois de l'année 2008. Ces opérations «coups de poing», ont été initiées par les services de police des 48 wilayas du pays. Pour ce faire, la Dgsn a mobilisé un effectif de 17.121 policiers. Celles-ci se sont soldées par l'interpellation de 34.171 personnes. 213 d'entre elles l'ont été pour port d'armes prohibé, 371 autres pour détention et usage de stupéfiants, alors que 235 ont été interpellées pour séjour illégal et 520 pour diverses infractions. Les descentes fréquentes des services de la sécurité expliquent, en quelque sorte, l'inquiétude des pouvoirs publics. Pour preuve, le président de la République a, personnellement, évoqué ce sujet. «La lutte contre le banditisme, qui a pris des proportions très graves dans notre pays, est une préoccupation majeure que la justice doit prendre en charge», avait-il déclaré dans un discours à l'ouverture de l'année judiciaire au siège de la Cour suprême à Alger en 2007. Le chef de l'Etat a appelé à une «mobilisation» de la justice pour combattre ce phénomène, «car il s'agit là de garantir la quiétude des citoyens, la sécurité de leurs personnes et de leurs biens», avait-il estimé.