Les mégaprojets algériens attirent les grands constructeurs mondiaux. Le monde des travaux publics s'agrandit en Algérie. C'est normal au vu des grands travaux routiers et hydrauliques engagés dans notre pays. L'autoroute Est-Ouest, les imposantes infrastructures hydrauliques de Beni Haroun et du transfert hydraulique Mostaganem-Arzew-Oran, la Transsaharienne...et d'autres projets encore. Si le terrain des travaux publics n'est pas vierge dans notre pays, il demeure toujours demandeur. La présence d'entreprises internationales de renom comme Razel (France), Cetic (Chine), Todini (Italie) pour ne citer que celles-ci, va être rehaussée par le géant français Ramery. Le groupe dont le siège se trouve au nord de la France (Erquinghem-Lys), a en effet pris l'avion aussi pour l'Algérie. Il participera, dans un premier temps, à la construction d'autoroutes et routes. Rodrigue Lescaillet, qui dirige «Ramery Travaux publics», a fait part de son optimisme: «Nous avons répondu à des appels d'offres et nous attendons toujours des retours.» Spécialisée dans les domaines des travaux publics et la production de matériaux de construction, l'activité de Ramery s'étend aux travaux routiers, aux infrastructures industrielles, l'aménagement urbain, l'assainissement et le génie civil. Le domaine qui intéresse particulièrement l'Algérie est la production de matériaux de construction qui ont connu ces derniers temps des hausses «spéculatives». Cette question est du reste inscrite cette semaine sur l'agenda du Conseil des ministres selon le ministre du secteur, Noureddine Moussa. Cette situation a provoqué un certain ralentissement dans l'autoconstruction. Créé il y a plus de 35 ans (1972) par Michel Ramery, ce groupe est spécialisé dans le bâtiment, les travaux publics et l'environnement. En 2006, 1631 personnes y travaillaient, elles sont aujourd'hui 2508. Le chiffre d'affaires est, quant à lui, passé de 277 millions d'euros en 2006, à 350 millions en 2007. Il devrait atteindre 430 millions d'euros en 2008. Le groupe, qui a racheté 16 entreprises en 2007, compte aujourd'hui 57 implantations. Il s'est lancé l'année dernière dans le second oeuvre sous l'enseigne Coexia. Cette dernière s'occupera des opérations de maintenance et d'exploitation de bâtiment dès cette année. Au travers d'un travail de proximité, Ramery compte mener une politique forte en matière de formation et d'intégration des jeunes avec une place essentielle réservée à la prévention et la sécurité sur tous les chantiers. Il serait souhaitable que cet aspect de «formation de jeunes» soit appliqué aussi chez nous.