Des quantités importantes d'eau potable se perdent quotidiennement dans la nature. Plus de 70.000m3 de ce liquide vital s'évaporent dans la nature à l'heure où Oran est alimentée à raison de 185.000 m3/ jour. Le taux de fuite d'eau oscille entre 40% et 45%, selon les régions et la qualité des canalisations. En 2007, plus de 10.000 cas de fuites ont été recensés. A l'origine des fuites, une situation qui nécessite une prise en charge immédiate. Les causes sont multiples et variées. Elles vont de la vétusté des canalisations, jusqu'à la non-résistance de ces dernières aux fortes pressions de l'eau. Une situation qui alarme plus d'un responsable de l'ADE. Ce liquide se perd dans les canalisations avant même qu'il n'atterrisse dans les foyers. Les Oranais ont toujours soif. Le taux d'alimentation de la wilaya en eau, a connu un progrès notable mais reste loin de satisfaire la demande accrue. Maîtriser cette situation n'est, certes pas, pour demain, mais des projets dans ce sens, sont au menu des responsables de l'Algérienne des eaux. Le but escompté est, à la fois, d'assurer l'alimentation des Oranais en eau potable et de maîtriser les cas de défection des canalisations. Une course contre la montre. Le département de Sellal a mis le paquet. Tout porte à le croire au vu des moyens mis à la disposition de l'entreprise. Oran et ses environs constituent l'une des priorités à prendre en charge, vu que cette région connaît un déficit permanent en eau. D'autant que la pluviométrie n'est pas, en l'occurrence, clémente. Pour ce faire, le mal a été, selon des sources proches du dossier, diagnostiqué. Aux derniers éléments d'information, l'on saura que 20% du réseau nécessite une réfection et un renouvellement. La commune d'Oran est concernée par la réfection de pas moins de 150km de canalisations, ce qui représente un taux de 70%. Pour quelle raison la ville d'Oran comporte-t-elle un taux aussi important de canalisations à renouveler? La réponse est simple. De prime abord, les réseaux de la ville sont à la fois anciens et «vétustes». Ils remontent à l'ère coloniale. Des canalisations qui datent des années 1930 et 1940, cela d'une part. D'autre part, la fraude et les tricheries dans les réalisations techniques sont légion. L'exemple édifiant est le cas de l'Usto, et plus précisément au niveau de la Cité des 1500 logements, un quartier nouvellement construit. Le taux de fuite enregistré est plus inquiétant. Pour cela, un plan d'action est mis en place. Celui-ci établi par la société française «Saur» consiste à mettre en évidence les techniques modernes pour faire face aux fuites. En ce sens, une trentaine de secteurs, répartis un peu partout dans la wilaya ont pour mission le contrôle de plus de 700km de canalisations. Ces secteurs, rattachés à l'ADE, sont équipés de moyens nécessaires, dont les cartes des réseaux. A cela s'ajoute l'inscription, dernièrement d'un montant de 1 milliard DA, destiné à la réfection des réseaux totalement vétustes. A cet effet, une fiche technique a été établie soulignant l'impératif de prendre en charge la réfection de plus de 110 points noirs.