Intransigeantes, les autorités ont demandé que ces lieux de culte se conforment à la loi. Treize temples et églises ont été fermés dans le courant de la journée de ce dimanche, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ces lieux de culte semblent ne pas être administrativement en règle avec la loi. Cette derrière stipulant que toute église ou temple doit posséder une autorisation pour exercer. Ce sont, ainsi, dix temples ou églises qui viennent d'être fermés par les autorités publiques. C'est le cas des églises et temples sis aux Ouadhias, à la Nouvelle-ville de Tizi Ouzou (temple Tafat), à Azazga, Tigzirt, Béni Douala, Draâ El Mizan, Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Imsouhal (Iferhounène) et Ath Yenni. La guerre des clochers est elle déclarée? C'est du moins ce que peut penser le commun des mortels. La minorité chrétienne se sent-elle menacée? La réponse est évidemment non. Il y a un décret qui réglemente la pratique des cultes autres que musulman en Algérie et il faut dire que rares, apparemment, sont les gens qui s'y conforment après une certaine période de relâchement où chacun faisait ce qu'il voulait, ouvrait qui une église, qui un temple et disait y prier «Le Seigneur». Ainsi on a assisté à une multiplication de maisons aménagées et en principe dédiées au Christ et finalement personne n'était en mesure de dire avec assurance quel culte s'y pratiquait et si réellement il s'agissait seulement et seulement de prières. Il va de soi, qu'en plus de notre religion, l'Islam, nous respectons toutes les autres, car religions des «gens du Livre». Mais, malgré notre respect pour les religions chrétienne et judaïque, qui pour tout musulman sont celles des prophètes Moussa (Moise) et Aïssa (Jésus), il faut convenir que l'Etat a ses raisons en voulant réglementer la pratique religieuse. Et s'il faut chercher une justification à cela, il faut juste dire que même des mosquées, certes illégales, ont été fermées. Selon nos sources, les avocats de ces églises et temples auraient conseillé aux pasteurs ou aux faisant fonction de fermer sous peine, en cas de non-respect de la décision, de se voir la cible de poursuites judiciaires. La réalité est telle que le pays se doit de bien se pencher sur cette question non pas dans le but de lutter administrativement mais de mieux codifier les rapports entre les uns et les autres et de consacrer, comme le prévoit la loi fondamentale du pays, la liberté de culte. Un fait est certain; des chrétiens existent ou du moins des personnes se revendiquant de cette religion existent. Ce sont des Algériens, et comme tous les Algériens ils sont égaux en droits et en devoirs. La liberté de culte étant consacrée, il faut que la loi intervienne dès à présent, pour essayer de répondre à un tas de questions. Parmi ces questions, on peut citer la plus difficile celle ayant trait au cimetière. Des chrétiens refusent d'être enterrés dans les carrés musulmans et des musulmans refusent l'inhumation des chrétiens en cimetière musulman. Bref, le pays a intérêt à se pencher sur ces questions non pas pour forcer les gens à suivre telle vue ou telle religion, ´´la Ikraha Fi Dine´´ dit à juste raison le musulman. La loi, une fois bien définie, facilite la vie entre communautés.