«Durant mes tournées à travers les quatre coins du globe, ma mission est de faire connaître ma culture, mes origines et mon Argentine à moi», souligne l'artiste. Devant un parterre de journalistes, une conférence de presse a été organisée par l'établissement Arts et Culture, hier, lundi au complexe culturel Laâdi Flici, au niveau du Théâtre de verdure. Elle a été animée par l'artiste argentine Cécilia Parody, qui donnera un concert, aujourd'hui, à 20h30 à l'auditorium du Théâtre de verdure, et qui rentre dans les grandes lignes du programme de la manifestation culturelle La quinzaine du tango organisée par l'établissement Arts et Culture, un des organismes culturels les plus actifs au niveau de la wilaya d'Alger, en collaboration avec l'ambassade d'Argentine à Alger, qui se poursuit jusqu'au 27 mars au Complexe culturel Laâdi Flici (Théâtre de verdure). L'artiste Cécilia Parody est née à Cordoba, en Argentine, où elle a été bercée par la musique et le chant. De mère pianiste concertiste, Cécilia Parody Scott étudie le violon à 3 ans et rentre à 4 ans à l'école d'enfants chanteurs où, plus tard, elle sera soliste du choeur d'enfants de la province de Cordoba. Lors de ce point de presse, Cécilia Parody a fait un bref historique de son parcours: après une carrière de chanteuse lyrique soprano qui l'a conduite à l'âge de 20 ans à l'opéra de Milan et en France où elle se produit en soliste avec de nombreux orchestres (orchestre et maîtrise de Radio France, ensemble orchestral de Paris, orchestre Colonne, orchestre de Haute Normandie, orchestre symphonique de Tours, etc.), Cécilia Parody se met à écrire sa propre musique inspirée de ses origines. Sans revisiter le folklore argentin, elle imagine une musique aussi riche et sophistiquée que populaire. «Le tango, ce n'est pas seulement une danse ou une musique, mais une partie de notre histoire, un art qui tire ses racines de l'histoire de notre pays», a lancé Cécilia Parody, ajoutant que «durant mes tournées à travers les quatre coins du globe, ma mission est de faire connaître ma culture, mes origines et mon Argentine à moi». Cécilia Parody s'est créée, alors, une musique à la fois très personnelle et aux accents pourtant si proches où les rythmes argentins servent d'assise à un chant soprano, tantôt nerveux, tantôt désincarné à l'extrême au point que l'on croit parfois percevoir comme un chant céleste. Inclassable, d'une grande finesse, sa musique mêle les rythmes européens de l'époque de la colonisation à ceux des indigènes de l'Argentine, plus traditionnels et nostalgiques, sans oublier l'apport d'éléments rythmiques contemporains. On retrouve ainsi des rythmes caractéristiques de l'Argentine entre autres, Chacarera, Zamba, Milonga, Vidala, etc. traversés d'inspiration musicale aussi diverse que la musique classique, le Jazz et la musique populaire. Cécilia Parody nous démontre ainsi que le folklore peut être la source d'une incroyable actualité, que rien n'est plus vivant que ces musiques qui nous sont données en héritage et qui, lorsqu'on se les approprie avec le génie propre de son époque, deviennent comme autant de nouveaux affluents d'un même fleuve. A cette occasion, M.Mahmoud l'Argentin, l'ami fidèle et de toujours de l'Algérie, a mis en relief l'excellence des relations entre les deux pays. «Nous avons toujours eu une relation d'amitié très forte avec l'Algérie, qui est dans notre coeur et ce genre d'initiative ne feront que renforcer ces liens nobles comme autrefois». D'après les organisateurs, cet événement est une véritable remise en valeur du couple, une nouvelle manière d'être ensemble, de construire dans la danse une vraie rencontre. Ainsi, c'est une occasion d'apprendre à connaître une culture différente, un peuple différent et des horizons nouveaux qui s'ouvrent à nous pour nous rapprocher des autres peuples.