Beaucoup de ses joueurs ont fait la saison de trop. En se faisant éliminer de la Coupe d'Algérie, jeudi après-midi, l'USM Alger a perdu son ultime espoir de remporter un trophée cette saison. Elle avait démarré au mois d'août dernier avec la conviction de réussir, au moins, dans l'un des trois challenges qui lui étaient proposés, le titre de champion d'Algérie d'abord, la Coupe arabe des clubs champions ensuite, la Coupe d'Algérie enfin. Elle se retrouve au mois de mars avec la certitude qu'elle n'aura rien dans les bras au mois de mai prochain lorsque prendra fin la saison footballistique. Pour qui connaît l'équipe algéroise, il sait que c'est là un lamentable constat d'échec car elle passe pour une formation qui se doit d'améliorer son palmarès de saison en saison. Or, l'USMA ne gagne plus rien et cela date d'au moins trois saisons. Le dernière fois qu'elle a remporté un titre, c'était au terme de l'exercice 2004-2005 lorsqu'elle avait conquis le titre de champion d'Algérie, le 5e de son histoire. Les deux dernières années, elle avait eu la possibilité de briller en Coupe d'Algérie puisqu'elle avait atteint deux fois la finale. Mais, face au même adversaire, le MC Alger, elle n'avait connu qu'une seule issue: la défaite. Cette saison, le hasard a fait que de très grosses pointures avaient quitté très tôt cette Coupe d'Algérie. On citera la JS Kabylie, l'ES Sétif et le MC Alger. Avec un tel scénario, l'USM Alger devenait le favori logique de la seconde compétition nationale. Et ses joueurs mettaient du leur indiquant à nos confrères que personne de pourrait les arrêter en Coupe d'Algérie. Ils avaient, complètement négligé leur adversaire des 8es de finale, le Nasr d'Hussein Dey estimant, presque, qu'il ne s'agissait là que d'un handicap facilement surmontable. La réalité du terrain les a mis devant la terrible évidence d'une élimination amplement justifiée. Les Rouge et Noir ont tout simplement été débordés par un Onze husseindéen composé de jeunes joueurs qui avaient une envie folle de se qualifier. Débordé est bien le terme pour qualifier la domination de la jeunesse des Sang et Or sur une USMA vieillissante. Même l'énergique et habile Moncharé, le défenseur camerounais de l'équipe algéroise a été dominé dans tous les compartiments de jeu. Ne parlons pas de Dziri, de Ammour ou de Achiou, sans cesse pris de vitesse par plus véloces qu'eux. A travers ce match, il est devenu plus qu'évident que l'USMA a besoin d'un sérieux coup de rajeunissement. On ne peut continuellement faire confiance à des joueurs qui ont pris de l'âge. Aussi forts soient-ils, il arrive un jour où ils ne parviennent plus à tenir le rythme imposé par des joueurs plus jeunes qu'eux. Cela, les dirigeants du club algérois ne l'ont pas compris, eux qui ont continué à miser sur ce qu'ils considèrent comme les cadres de l'équipe. Cette USMA là n'a tenu même pas une saison. Au démarrage du championnat, c'est elle qui s'est montrée la plus en forme. Cela a marché durant quelques semaines jusqu'au fameux match contre le MCA que les dirigeants du club des Rouge et Noir avaient fait retarder pour cause de Coupe arabe. Un très mauvais choix de leur part puisqu'il a contribué à casser le rythme de l'équipe. Depuis cette période, l'USMA n'a plus retrouvé son football et avec un effectif vieillissant elle était, fatalement, vouée à la désillusion. Et une désillusion sur tous les plans puisqu'à l'échec du championnat s'est ajouté celui de la Coupe arabe, puis celui de la Coupe d'Algérie. Il ne lui reste plus qu'à viser la 3e place du championnat, ultime occasion pour sauver l'honneur. Mais il ne s'agira là que d'une modeste consécration pour une équipe qui voulait tout gagner en début de saison. Il va lui falloir maintenant tout revoir pour se relancer. Mais avec quel président puisque Saïd Allik répète sans cesse qu'il ne veut plus revenir. Le remplacement de son président c'est certainement là le plus grand challenge qui attend l'USMA dans les semaines qui viennent.