Ces deux derniers jours, les desperados du Gspc qui se présentent comme la branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique, semblent reprendre du poil de la bête, après avoir enregistré des pertes considérables dans leurs effectifs en raison des coups de boutoir assenés par les forces combinées de sécurité, notamment après le renforcement du dispositif de renseignements. Selon quelques observateurs, plus d'une quinzaine de terroristes ont été neutralisés durant la période allant de la fin 2007 au début 2008. Parmi ces derniers figuraient Hareg Zoheir alias Fassila, émir de la zone II de l'ex-Gspc, abattu à Boghni dans la wilaya de Tizi Ouzou, Saâdaoui Abdelhamid alias Abou El-Haythem, ex-émir de la zone II, promu comme mufti et chargé des relations extérieures au sein de la direction nationale d'Al Qaîda, sans oublier Ali Ediss, conseiller militaire de Droukdel et Rouane Kaddour, émir de la section de Beni Amrane, Abdi Abdi, abattu récemment avec sept autres de ses complices à Legata et Halouane Amrane alias Aboud Handhala, également éliminé au mois de février dernier, quelques jours seulement après avoir neutralisé à Souk El Had, Bouzegza Abderahmane, donné comme cerveau du double attentat kamikaze d'Alger perpétré le 11 décembre dernier. Toutefois, depuis le mois de février dernier, le nombre des attentats terroristes a diminué significativement jusqu'à s'effacer complètement. Cette éclipse serait due, semble-t-il, aux différentes tentatives de réorganisation des troupes de l'ex-Gspc. Cette idée est corroborée par le conclave tenu à Akfadou, par l'ex-Gspc selon quelques informations recoupées. Aussi, le regain de violence enregistré ces derniers jours, notamment au niveau de la zone centre, serait les prémices d'éventuels plans concoctés par les ouailles de Droukdel. Dans ce même contexte, deux bombes ont explosé avant-hier à Zemmouri, faisant 3 blessés. Tandis que deux bombes artisanales ont été désamorcées au quartier dit Elouz à Thénia, longeant la RN5. La matinée d'hier, un barrage fixe des forces combinées de sécurité a été attaqué au lieudit Bousbaâ, sis à la sortie est de Bordj Menaïel. D'autres attentats du genre ont eu lieu à Bouira et Tizi Ouzou, où un policier a été tué dans un faux barrage dressé avant-hier à Tigzirt. Un militaire a été tué et trois autres blessés le week-end dernier à Lakhdaria. Ces actes et attentats simultanés présageraient un retour à la violence si la vigilance n'est plus de mise.