Le gouvernement est en train de chercher un mécanisme pour rendre abordables les prix des produits de large consommation. La subvention des prix de l'huile et des légumes secs n'est pas exclue. Rassurant envers les citoyens, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, affirme que l'Exécutif se charge sérieusement de ce dossier sensible. «Le gouvernement est en train de chercher un mécanisme pour rendre les prix des produits de large consommation abordables», a déclaré le ministre, en marge d'une séance plénière tenue hier à l'APN. A travers ses propos, M.Djaâboub voulait expliquer que le dossier n'est pas remis au placard. Bien au contraire, le gouvernement s'efforce de trouver une solution adéquate. Son département, faut-il le rappeler, a élaboré une étude sur la subvention des prix de l'huile et des légumes secs, il y a trois mois. «Cette étude porte sur la possibilité de l'établissement d'un prix plafond de l'huile à hauteur de 450DA les 5 litres et celui des légumes secs à 100DA le kilo», avait affirmé El Hachemi Djaâboub, lors de son passage au Sénat. L'enveloppe affectée à cet effet, s'élève à 13 milliards de dinars. Ce projet est, depuis plus de deux mois, sur la table du gouvernement. Embarrassé par la flambée des prix des produits de consommation et des matériaux de construction, le gouvernement n'arrive plus à sortir la tête de l'eau. Après la pomme de terre, le lait, la semoule, le rond à béton, l'Exécutif compte revenir au panier de la ménagère. Les prix de l'huile et des légumes secs seront, apparemment, les prochains à bénéficier d'une aide de l'Etat. Quand? Le ministre du Commerce n'a pas avancé d'échéance précise. Ce qui est certain, c'est que le gouvernement ne perd pas de vue ce dossier. Selon M.Djaâboub, ce n'est qu'une question de temps, le gouvernement refusant de suspendre la TVA sur l'huile. «Il n'est pas question de supprimer la TVA», avait déclaré sur un ton ferme le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, lors de l'ouverture de la session parlementaire de printemps. Par cette déclaration, le patron de l'Exécutif avait répondu clairement aux opérateurs économiques qui demandent la suspension de la TVA. Certes, l'augmentation des prix de l'huile inquiète, mais le gouvernement refuse l'option de l'exonération des taxes sur l'importation des huiles végétales. L'expérience de la pomme de terre a démontré l'échec de cette politique. Malgré la suspension de la TVA, les prix de la pomme de terre sont restés élevés pendant plus de trois mois. Cela confirme qu'une suspension de cette taxe n'entraîne pas systématiquement une baisse des prix des produits de consommation. Le gouvernement pense, agir, autrement. M.Belkhadem n'avait ni exclu ni confirmé l'option de subvention des prix. «Nous attendons d'étudier le dossier pour ensuite décider», avait-il précisé. Il avait rappelé, dans ce sens, que l'Algérie «a pris les mesures pour soutenir les prix des céréales et du lait».