À Collo, il existe deux petites plages distantes de quelques dizaines de mètres, situées à l'entrée de la ville entre le port et la plage de la Fontaine des sangliers. Elles sont, depuis des lustres, interdites à la baignade pour cause de l'existence de rochers à fleur d'eau. Ce qui est naturellement dangereux pour la sécurité des baigneurs. Or, il se trouve que ces deux plages sont très fréquentées, notamment par les familles car, bien abritées des vents, elles sont réputées pour être les moins risquées, notamment pour les enfants. D'ailleurs, qui des pères de familles colliotes n'a pas emmené ses enfants à apprendre la nage au niveau de ces deux plages qui sont comparables à des piscines ? Situées aux piémonts de falaises, ces plages connaissent une grande affluence notamment depuis que l'accès a été facilité par la construction d'escaliers. C'était le jardin secret des Colliotes, mais ces dernières années, les estivants qui viennent d'autres villes découvrent ce secret et, depuis, il faut être un lève-tôt pour pouvoir y dénicher un petit emplacement. L'eau très claire et incontestablement propre est, également, l'une des raisons de cette grande affluence. D'ailleurs, en l'absence d'un parking, les véhicules des baigneurs obstruent la route nationale des deux côtés du tronçon routier qui longe ces deux plages. En effet, Lebrarek et R'mimla sont deux petites plages que les autorités concernées devront remédier à la décision de leur interdiction. Certes, le danger guette les baigneurs mais vu l'affluence, il est beaucoup plus censé de désigner au moins des surveillants de baignade, tant que la dissuasion de fréquenter ces deux plages est pratiquement impossible. À signaler néanmoins que ces deux plages n'ont jamais enregistré des cas de noyade ni d'incidents pour cause de ces rochers à fleur d'eau. Par ailleurs, la décision de ne pas octroyer l'autorisation d'ouverture à la plage de Tamanart, pour des raisons de sécurité, ne semble pas affecter cette destination. Les estivants qui continuent à la fréquenter sont aussi nombreux que par le passé. Les habitants de cette région se considèrent comme lésés par les autorités concernées. Certains avancent même que cette décision de fermeture a été prise pour favoriser d'autres plages de la wilaya qui ont connu des investissements et qui restent mal fréquentées. Même les campeurs venus de l'intérieur du pays tournent le dos au motif de cette fermeture et ne se gênent pas pour y implanter leurs camps de toile. Ils invitent les autorités concernées à faire des efforts plus tôt que de décréter les interdits faciles à pondre. Le charme de Tamanart est envoûtant et ses fidèles ne peuvent lui résister quels ques soient les risques, surtout s'il y a des doutes sur les intentions des uns et des autres. A. Boukarine