Les enseignants contractuels de l'éducation nationale ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation nationale de la wilaya de Tizi Ouzou pour s'élever contre les retards accusés dans le paiement de leurs salaires et l'état de précarité dans lequel ils demeurent. Ils étaient une centaine d'enseignants essentiellement des daïrates de Aïn El Hammam et d'Iferhounen à venir demander la régularisation de leur situation. Ces enseignants-contractuels accusent la tutelle de les avoir abandonnés dans une situation difficile. Depuis sept années, des centaines d'enseignants exerçant dans les trois paliers de l'éducation nationale sont encore considérées comme des suppléants et contractuels, en marge de leurs collègues. Ils dénoncent par là même le mépris qui leur est réservé et tiennent à exiger, d'une part, le paiement, dans les plus brefs délais de la totalité des salaires dus, et revendiquent, d'autre part, leur droit aux primes de rendement ainsi que l'assainissement de leur situation administrative par leur intégration dans le corps au même titre que les enseignants régularisés. L'action d'hier a été le énième cri d'alarme devant sensibiliser la tutelle sur un état de fait devenu insupportable. Des enseignants ont vu leurs contrats arriver à terme mais sans jamais percevoir le moindre salaire. Depuis des années, les quelques chanceux qui ont eu à recevoir quelques mensualités réclament leur régularisation. Pour illustrer cet état d'abandon, ils ont tenu à soulever le cas d'une enseignante décédée, la craie à la main, dans la localité de Aïn El Hammam. Cette situation illustre si besoin est, le bien-fondé de leur ras-le-bol. Ils n'omettent pas, par ailleurs de mentionner l'état affligeant des enseignants pères de familles qui n'ont, jusqu'à ce jour, jamais perçu leurs allocations. Dans le même long catalogue des injustices qu'ils tiennent à dénoncer, les enseignants contractuels en colère affirment que la caisse d'assurance sociale refuse leurs demandes de remboursement faute d'attestations de travail normalement délivrées par la tutelle mais, qui n'ont, hélas, pas encore vu le jour. Dans cette même liste noire de manquements à leur dignité d'éducateurs de milliers d'enfants, ils signalent n'avoir jamais perçu la paye des congés annuels. Pour poursuivre leur lutte afin de se voir rétablir dans leurs droits, ils envisagent, dans les jours à venir, des actions comme d'autres sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou et la demande d'une audience auprès du directeur pour lui remettre un recours expliquant leurs attentes et avertissant sur les actions à venir.