Le Conseil national des enseignants contractuels a appelé, hier, le ministre chargé de l'Education nationale, à adopter une position claire au sujet du devenir des enseignants contractuels qui occupent des postes vacants. Pour faire entendre leur voix, les concernés devaient observer, ce matin, des rassemblements devant les directions de l'éducation à travers toutes les wilayas, a indiqué la présidente du bureau, Amina Benzebouchi, lors d'une conférence de presse animée dans les locaux du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) à Alger. Principale revendication : la confirmation de ces enseignants, au nombre de 40 000, à leurs postes. Plusieurs d'entre eux assurent les cours depuis une dizaine d'années. A l'heure actuelle, les contractuels qui occupent des postes vacants dénoncent leur statut précaire, en observant des rassemblements sporadiques à travers quelques régions du pays. Ils ont toutefois pris part, le 15 avril, au sit-in empêché devant la Grande-Poste d'Alger où ils ont été brutalisés. «Tous les enseignants contractuels sont prêts à durcir le mouvement», prévient la présidente du bureau. «Plusieurs correspondances ont été adressées par le bureau du Conseil au ministre de l'Education nationale, au Chef du gouvernement, mais aucune réponse ne nous a été fournie», précise la conférencière. Amina Benzebouchi dénonce l'inapplicabilité des décisions du ministère de tutelle à propos des conditions d'organisation des concours de confirmation des enseignants. Elle trouve illogique qu'un enseignant soit engagé comme «suppléant» dans un poste pourtant vacant. Elle dénonce la précarité dans laquelle est tenue cette frange de la famille éducative (salaires bas, pas de congé, retard dans le renouvellement des contrats…). «Nous ne doutons pas des réformes», nuance l'oratrice qui dit vouloir trouver des «solutions avec des moyens pacifiques».