Les étudiants ont entamé hier un mouvement de grève pour dénoncer les plaintes déposées par la direction de l'université à l'encontre de leurs camarades. La coordination locale des étudiants de l'Université de Tizi Ouzou, a observé hier, lundi, une journée de grève pour protester contre les plaintes déposées à l'encontre des étudiants syndicalistes, les réformes et la gestion des oeuvres universitaires. En effet, les étudiants ont dénoncé les plaintes déposées par la direction de l'université à l'encontre de leurs camarades, membres du comité. Selon ces derniers, les promesses de retirer les plaintes n'ont pas été tenues car, avant-hier, un membre du comité a été destinataire d'une convocation. Ils ajoutent, par ailleurs, que les treize étudiants concernés n'étaient pas tous présents le jour de l'incident, précisant qu'un de leurs camarades était à Alger. Dans le réquisitoire qu'ils ont dressé, les étudiants grévistes dénoncent la gestion qu'ils qualifient «de maffieuse et la corruption qui gangrène les oeuvres universitaires de Tizi Ouzou». Ils lancent un appel au ministre de l'Enseignement supérieur pour diligenter, en premier lieu, une enquête sur les responsables de cette gestion et en second lieu, sur les méthodes de recrutement des agents de sécurité. Les étudiants du comité affirment détenir des vidéos montrant les actes de violence commis par ces derniers dans l'enceinte même de l'université. Sur un autre chapitre, les réformes de l'enseignement universitaire entamées par le ministre sont vivement contestées. La journée de grève d'hier, était l'occasion pour les étudiants de démontrer les preuves de l'échec du système LMD. Ils ont affirmé, chiffres à l'appui, que le taux d'échec des étudiants est de 80% et dénoncent la politique du fait accompli du ministre de l'Enseignement supérieur. Les étudiants étaient étonnés de voir ce dernier les inviter à en débattre des années après, la mise en application de la réforme. Pour répondre à ce traitement qu'ils ont qualifié de méprisant, ils comptent, dans les semaines à venir, organiser des journées d'étude sur les réformes pour sensibiliser les étudiants sur le préjudice qu'elles porteront au diplôme universitaire algérien. Dans les jours à venir, il est prévu d'autres journées de grève et de protestation pour réclamer une réparation sur le préjudice moral causé par les plaintes et violences subits par les étudiants. Par ailleurs, ils tirent la sonnette d'alarme sur les difficultés rencontrées par les cinq cents étudiants qui ont reçu les décisions d'hébergement mais qui font encore la navette entre les différentes localités lointaines de la wilaya de Tizi Ouzou.