C'est ce que nous avons appris de sources sûres hier : les étudiants arrêtés, lundi soir, à l'ITFC de l'université d'Alger ont été libérés mardi vers 20 heures. Selon nos sources, sur les 22 étudiants interpellés et présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs, seuls deux ont été mis sous mandat de dépôt. Ces derniers, prénommés Farid et Youcef, ayant fait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis l'incident de la cité universitaire Taleb-Abderrahmane de Ben Aknoun, rejoindront ainsi leur camarade Merzouk Hamitouche détenu, lui, à la prison d'EI-Harrach depuis le 13 décembre dernier. Les quatre étudiants de l'université de Tizi Ouzou ont été mis en liberté conditionnelle tout comme leurs autres camarades libérés. Cette libération a suscité un ouf de soulagement parmi la communauté universitaire de Tizi Ouzou. Les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri avaient paralysé les campus, mardi, par une grève générale pour protestation contre l'interpellation de leurs camarades. Ils ont bloqué la route pour dénoncer l'arbitraire qui torpille les libertés démocratiques, notamment les libertés syndicales. Pour eux, c'est d'abord et avant tout grâce à la formidable mobilisation des étudiants que les détenus ont été libérés D'ailleurs, ils comptent revenir à la charge, dimanche prochain, pour exiger la libération des trois autres étudiants encore en détention. Une journée de protestation, que ponctuera un rassemblement devant la bibliothèque centrale de Hasnaoua, y sera observée. Les quatre étudiants arrêtés feront des témoignages à l'occasion du si-tin de dimanche. Outre ces deux actions, les membres de la coordination locale des comités estudiantins, en réunion d'urgence, comptent également lancer une pétition en faveur de la libération des étudiants détenus et surtout interpeller le président de la République par le biais d'une lettre ouverte sur la violation des franchises universitaires. Ainsi, la coordination locale des étudiants ne veut visiblement pas lâcher prise et compte radicaliser le mouvement de protestation. Une résolution qui risque sans doute de mettre en ébullition, encore une fois, les campus universitaires et ce, à la veille des sessions des EMD. Semaine mouvementée en perspective pour la communauté universitaire de Tizi Ouzou qui a de tout temps animé la protesta estudiantine. Y. A.