Le greffier principal du tribunal de Annaba a été placé mercredi dernier sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur pour une affaire de corruption. C'est la femme d'un détenu qui a tendu un piège à ce fonctionnaire qui lui avait demandé de lui remettre 20.000DA contre le retrait de certains documents constituant des preuves du dossier de son mari. Celle-ci accepta la proposition avec cependant un détail qui bouleversa du tout au tout les termes du «marché». Avant de lui remettre la somme convenue, elle fit un crochet par le groupement de wilaya de la Gendarmerie qui releva les numéros de série des billets et les photocopia. Dans son bureau, le fonctionnaire tout content, empocha l'argent et croyait avoir fait une affaire. La situation bascula lorsque les gendarmes firent irruption. Pris en flagrant délit, l'auxiliaire de justice confondu reconnut les faits. Le lendemain mercredi, il fut présenté devant le procureur de la République pour être écroué. Cette affaire, loin d'être la première du genre, jette encore plus de discrédit sur les institutions de l'Etat mises à mal par ce type de comportement et qui peinent à se débarrasser de ces fonctionnaires véreux friands de «tchipa», faisant de leurs responsabilités un fonds de commerce. Pour rappel, au cours du mois dernier, deux inspecteurs de la DCP de Annaba ont été confondus de la même façon chez un industriel spécialisé dans les déchets ferreux. Ils avaient été pris en flagrant délit de corruption avec 50.000DA en poche.