«Nous sommes juridiquement prêts pour l'utilisation du nucléaire civil». Une délégation russe est attendue à Alger, en mai prochain, pour la signature d'un accord de coopération dans le cadre du nucléaire civil. «L'Algérie signera, dans un mois, un protocole d'accord avec la Russie dans le domaine du nucléaire civil et dans ce sens, une délégation russe est attendue le mois prochain», a affirmé hier, le ministre de l'Energie et des Mines à partir d'Oran, en marge de l'inauguration du nouveau siège de Sonatrach. Ainsi l'Algérie diversifie ses partenaires en matière de nucléaire civil. Après les Etats-Unis, la France, la Chine, l'Argentine, l'Afrique du Sud, l'Algérie, c'est au tour de la Russie. L'Algérie envisage de construire une centrale nucléaire livrable vers 2018 pour préparer l'après-pétrole. La collaboration algéro-russe dans le domaine du nucléaire civil a été lancée par le président Bouteflika lors de son dernier voyage à Moscou, en février dernier. Le chef de l'Etat a, alors, affirmé que le développement du nucléaire civil algérien se fera sous l'égide de l'Aiea. Et c'est ce projet de collaboration que vient de confirmer, hier, le ministre de l'Energie. «Des évolutions importantes ont été marquées en ce sens» a enchaîné Chakib Khelil qui dira que les textes législatifs devant accompagner l'utilisation du nucléaire civil sont fins prêts. «Nous sommes juridiquement prêts pour l'utilisation du nucléaire civil». Depuis une année déjà, le département de l'énergie a présenté et pris toutes les dispositions portant sur la stratégie et l'application du domaine du nucléaire. Selon le ministre, la technologie en question sera utilisée dans le dessalement de l'eau de mer. Abordant le chapitre des mines, il a affirmé que «l'Algérie exporte de l'or» et l'heure est désormais à la formation. Ainsi, le ministre de l'Energie et des Mines a annoncé la perspective de mettre en place un institut algérien de l'or dont le but est d'augmenter les exportations algériennes de l'or. Des exportations qui atteindront 2000kg. Ceci d'une part. D'autre part, le ministre est longuement revenu sur l'investissement de la Sonatrach dans plusieurs domaines ainsi que la stratégie adoptée en matière de développement de ses moyens humains. Quelque 28 milliards de dollars ont été alloués dans plusieurs projets. En plus du projet d'ammoniac signé avec Orascom, un autre projet a été signé, à Oran mardi, avec la société Bahwan. Un projet qui porte sur l'engineering. Aussi, Sonatrach a ouvert l'un des plus grands chantiers à l'ouest du pays, en l'occurrence la réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer qui aura pour capacité de production de 500.000M3/jour. Une bonne partie de la production, à savoir 50.000M3 sera destinée à l'alimentation de la raffinerie de Tiaret. Sonatrach, investit également dans les centrales électriques. C'est ainsi qu'un partenariat avec Neal Gaz Air a été signé en vue de la réalisation d'une centrale électrique de 150 Mega Watt. Pour ce faire, les ressources humaines et les moyens accompagnateurs constituent le socle de la stratégie adoptée par le département de Chakib Khelil. D'autant que, selon le ministre, Sonatrach, aspire à accéder au rang des 10 premières compagnies pétrolières mondiales. «Le secret de la réussite sont les ressources humaines et les moyens matériels» a reconnu Chakib Khelil. Et ce dernier d'ajouter: «On agira sur le recrutement et la formation pour inclure la vision de la relève, et la focalisation des efforts sur le recrutement du meilleur et son intégration dans le processus Sonatrach».