La paix et la sécurité demeurent l'une des préoccupations essentielles du continent africain. Le climat belliqueux plane toujours sur cette partie de la planète. «Pour dépasser définitivement ces incertitudes, il convient d'envisager des mécanismes de financement, plus prévisibles et mieux coordonnés», estime le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans une allocution lue en son nom par Ahmed Ouyahia, son représentant personnel, à la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations unies, le président Bouteflika a ajouté: «La voie identifiée, en janvier 2007, par les chefs d'Etat de l'Union africaine, consistant à organiser des missions dirigées par l'Union africaine, menées avec l'accord du Conseil de sécurité et financées par des contributions évaluées par les Etats membres de l'ONU, dans le cadre du chapitre VIII de la Charte des Nations unies, devrait être retenue et mise en oeuvre dans les meilleurs délais possibles.» Pour le président de la République, «cette solution contribuerait à renforcer le partenariat entre l'Union africaine et les Nations unies. Elle confirmerait l'autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité dans sa supervision des initiatives régionales qui, dès lors, seront conduites dans la clarté des objectifs, l'efficacité des moyens et la certitude d'une rentabilité optimale, à la satisfaction de la communauté internationale dans son ensemble». Abdelaziz Bouteflika a insisté sur le fait que ces mesures sont susceptibles de sortir le continent Noir de la zone de turbulences dans laquelle il a été plongé. Il a, à cet effet, souligné que la recherche et la préservation de la paix et de la sécurité représentent un défi «aussi important» pour le continent africain que celui de la problématique du développement. Le chef de l'Etat s'est félicité, par ailleurs, de «la diminution», au cours des dernières années, du nombre de conflits et des situations de crise sur le continent africain. «Au regard des questions de paix et de sécurité, la situation en Afrique a été caractérisée par des contextes de sortie de crise et par la persistance de conflits que nous espérons voir résolus par la mobilisation des Africains d'abord, et celle de la communauté internationale ensuite. C'est le cas du Sahara occidental où la Minurso est déployée depuis plus de quinze ans», a souligné M.Bouteflika.