Jamais pays européen n'a autant soutenu l'Algérie durant cette décennie que l'Espagne. Le Président Bouteflika a quitté Madrid, hier, avec dans la valise, l'appui inconditionnel du chef d'Etat espagnol, président en exercice de l'Union européenne. Le chef de l'Etat, qui conduisait une importante délégation, avait assisté, lundi à Valence, à la cérémonie de signature de l'accord d'association Algérie-UE, et ce, en marge de la 5e conférence euroméditerranéenne des ministres des Affaires étrangères. Le Président Bouteflika s'était longuement entretenu à Valence avec M.José-Maria Aznar, président du gouvernement espagnol, suivi d'un programme politique et économique très riche dans la péninsule ibérique encouragé par la qualité des relations entre les deux pays. C'est ainsi que le Président de la République a exprimé devant une centaine d'hommes d'affaires et promoteurs économique espagnols, sa «satisfaction» que la signature de l'accord Algérie-UE intervienne au moment où l'Espagne préside l'Union européenne. A ce propos, il a expliqué que les relations entre les deux pays ont toujours été caractérisées par la «sérénité et la volonté de promouvoir un partenariat fécond et mutuellement avantageux». Dans ce contexte, il a rappelé également que cette «vision commune» entre les deux pays a été récemment confortée par l'adoption d'une déclaration politique, signée entre les deux parties, à la faveur de la visite en Algérie, en juillet 2002, du président du gouvernement espagnol, M.José-Maria Aznar. Dans le même discours, le Président de la République a plaidé pour l'instauration d'un «partenariat stratégique exemplaire» entre l'Algérie et l'Espagne. Pour lui, c'est dans cet esprit qu'une «coopération soutenue» entre les entreprises des deux pays serait le «meilleur moyen de conquérir ensemble de nouveaux marchés» Le chef de l'Etat a rappelé dans ce contexte que «l'existence de liens séculaires forgés par une histoire et une culture communes, confortées par la proximité géographique, et des ressources naturelles et humaines certaines» plaident en faveur d'un nouveau partenariat stratégique entre les deux pays. Lors de son déjeuner au palais royal avec Juan Carlos, le souverain espagnol l'avait assuré que son pays constituera le portail de l'Algérie vers l'Europe. Visiblement séduit par le discours de Bouteflika, le président de la Confédération espagnole des organisations des entreprises, M.José-Maria Kavar, a affirmé le soutien total de l'Espagne à la politique d'ouverture de l'économie algérienne. M.Kavar a indiqué que l'Algérie est «un partenaire important» pour l'Espagne et l'Union européenne qui a manifesté un intérêt aux efforts de l'Algérie visant une ouverture sur le marché mondial et l'intensification de ses activités. Par ailleurs, le responsable espagnol a exprimé le voeu de son pays de renforcer les relations des deux pays dans le domaine des PME, affirmant que les accords signés ces dernières années reflètent la volonté et la confiance mutuelle entre l'Algérie et l'Espagne. En revanche, La visite de travail du Président Bouteflika, qui revêt une «grande importance politique», selon les milieux diplomatiques à Madrid aura boudé les ONG européennes qui ont tenté de jouer la carte des droits de l'Homme pour affaiblir la position de l'Algérie par rapport à l'accord d'association avec l'Europe. Tout compte fait, l'opportunité économique et l'attitude équivoque de ces ONG à l'égard de la guerre d'extermination d'Israël contre le peuple palestinien auraient joué un mauvais tour à ces ONG.