La recherche scientifique demeure le parent pauvre de l'Université algérienne. Ce constat a été établi et dénoncé par des chercheurs universitaires à l'occasion des premières assises régionales sur la recherche dont l'inauguration a été faite par Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les responsables de structures et d'ateliers de recherche ont mis à profit cette opportunité pour exposer les problèmes rencontrés au cours de leurs travaux de recherche. Les présents ont souligné que l'enveloppe financière allouée à la recherche scientifique est insuffisante et en deçà des besoins réels exprimés. A titre d'exemple, un chercheur affirmera que pour ses déplacements à l'étranger pour participer à des colloques internationaux ou à des rencontres scientifiques de haut niveau indispensables pour ses travaux, il est obligé de dépenser son propre salaire. Et d'affirmer que l'université n'octroie aucune aide. D'autres ont dénoncé les conditions de travail loin d'être appropriées pour des chercheurs travaillant dans des domaines tels que l'intelligence artificielle ou la technologie. Dans son intervention, le ministre s'est voulu rassurant en révélant qu'une enveloppe financière de 100 milliards de DA sera mise à la disposition de cet important département devenu incontournable dans toute avancée scientifique. Ces assises régionales, qui seront suivies les 22 et 23 avril 2008 à Alger pour la région Centre et celles de Tlemcen les 24 et 25 avril pour l'Ouest, ont permis aux présents d'élaborer des recommandations à même de permettre à l'Algérie d'atteindre le niveau mondial.