Le FC Barcelone se sent bien seul au milieu de trois anglais. Les demi-finales aller de la C1 proposent ce soir Liverpool-Chelsea, une question de revanche pour des Blues battus deux fois par les Reds à ce stade de la compétition en 2005 et 2007, et Barcelone-Manchester United, demain, question d'honneur pour des Catalans bien seuls parmi tous ces Anglais. Liverpool-Chelsea (aujourd'hui, 19h45 horaire algérien): Rancune. En 2005, après 0-0 à l'aller, les joueurs de Benitez s'étaient imposés au retour 1 à 0 sur leur pelouse. L'an passé, après 1-0 à l'aller et 1-0 au retour, Liverpool avait fait la différence aux tirs au but (4-1), avec un Reina des grands jours, une nouvelle fois sur leur pelouse. Cette fois, c'est Chelsea qui aura l'avantage du retour. Mais cela suffira-t-il? Liverpool, dès qu'il joue en Ligue des champions, n'a plus rien à voir avec le Liverpool, 4e en championnat. Et les Reds voudront sans doute cette fois réaliser des matches dans lesquels ils ne devront rien à l'arbitrage, contrairement aux quarts de finale cette année face à Arsenal. Avant cette nouvelle confrontation, la guerre des petites phrases a déjà commencé. Avram Grant, le manageur israélien de Chelsea, a reconnu son admiration pour Steven Gerrard, milieu emblématique de Liverpool (incertain pour l'aller): «Si on peut me l'amener à Chelsea, je serais très heureux.» Le public londonien ne pardonnerait pas une élimination au milliardaire russe Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea, déjà impopulaire après l'éviction de Mourinho en début de saison. FC Barcelone-Manchester United (demain; 19h45 GMT, horaire algérien): Passé et présent. Sir Alex Ferguson a de la mémoire. En 1994-95 (en poules de C1), «le Barça avait fait l'éducation européenne» de Manchester: «Nous avions fait match nul à Old Trafford (2-2) avant de perdre 4 à 0 au Nou Camp». C'était une autre époque «où seuls trois étrangers pouvaient jouer», s'est rappelé, avec malice, le technicien écossais. Aujourd'hui l'Europe du football parle anglais et il revient à Barcelone de défendre l'honneur du Vieux Continent. Mais le Barça n'est plus favori. Pire, l'ambiance est toujours aussi confuse dans le club catalan. Le départ du serial fêtard Ronaldinho n'a pas calmé les rumeurs. A peine arrivé, Henry, qui ne joue pas à son poste de prédilection (et est incertain pour mercredi), est déjà donné sur le départ par les gazettes, en dépit des démentis de ses dirigeants. Eto'o, lui, a haussé le ton dimanche: «Si l'année qui vient ressemble à celle-là...moi ce que je veux c'est gagner des titres, et si je ne peux pas le faire ici, ce sera dans un autre club». Explosion garantie si les Mancuniens font la loi au Nou Camp...