La justice est intransigeante avec les matons coupables de dépassements. 1340 détenus incarcérés dans les établissements pénitentiaires du territoire national passeront les épreuves du baccalauréat session 2007-2008, a indiqué le directeur général de l'Administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, précisant que 2423 détenus sont inscrits cette année à l'examen du BEM (Brevet de l'enseignement moyen). En 2007, le nombre des candidats inscrits au baccalauréat était de 884, dont 453 ont été admis (51,24%) et celui des candidats inscrits au BEM était de 1334 avec 735 admis (54,68%). M.Felioune a indiqué également que le nombre de détenus inscrits pour les épreuves de cette année, tous cycles confondus, est de 15.740 dont 10.734 en enseignement par correspondance et 571 en enseignement universitaire, outre 4435 détenus qui suivent des cours d'alphabétisation. Cette année, 13.507 détenus sont inscrits en formation professionnelle dans 82 spécialités à travers 120 établissements de formation professionnelle. Ceux-ci sont inscrits pour deux sessions (septembre et février) et formés dans plusieurs spécialités, à savoir, le bâtiment, la plomberie, la soudure, la ferronnerie, l'agriculture, la couture, la broderie, l'informatique, l'art culinaire, la coiffure, l'électricité, la mécanique et autres. A propos des dépassements imputés à certains fonctionnaires des prisons à l'encontre des détenus, évoqués récemment par un journal, le responsable a précisé que «15 fonctionnaires des établissements pénitentiaires ont été sanctionnés entre 2005 et 2007 pour des dépassements verbaux», tout en démentant les dépassements en particulier l'ampleur prétendue par ce même journal, qui a parlé d'atteintes aux droits de l'homme au sein des prisons. Le ministère de la Justice et l'administration pénitentiaire, a-t-il souligné, «sont intransigeants avec tout fonctionnaire coupable de dépassements, au sein des prisons», ajoutant qu'ils «veillent au respect de la loi et des droits de l'homme et ne tolèrent aucun dépassement au sein des établissements pénitentiaires». M.Felioune a précisé que le nombre de détenus employés reste «en deçà du niveau espéré», ajoutant que l'emploi «peut contribuer efficacement à la réinsertion sociale des détenus après leur libération». Des emplois sont actuellement assurés aux détenus au niveau de plusieurs chantiers industriels et sept unités agricoles, et ce en collaboration avec plusieurs communes, a indiqué M.Felioune qui s'est félicité que «ces chantiers-écoles permettent au détenu de travailler et d'apprendre en même temps». Il a rappelé, dans ce cadre, l'arrêté interministériel des départements de la justice et du travail qui prévoit une rémunération du détenu, équivalent de 60% du Snmg qui est aujourd'hui de 12.000DA. Le ministre a ajouté que des accords avaient été signés avec des départements ministériels pour l'emploi des détenus dans des travaux d'intérêt public. M.Felioune a indiqué, par ailleurs, que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M.Tayeb Belaïz, avait décidé, depuis quelque temps, la mise en place d'une commission pour la révision de l'ordonnance 1972 portant emploi des détenus mis en liberté, et ce, pour conférer à ce texte «plus d'efficacité et de flexibilité».