La remise à niveau du chemin de fer algérien est engagée tous azimuts par le département des transports. L'Etat a mis à disposition les moyens nécessaires pour développer le secteur du chemin de fer. Dans ce contexte, 18 milliards de dollars seront consacrés à la modernisation du secteur d'ici 2012. C'est ce qu'a déclaré, hier, le directeur général de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires, Hassan Saïdi, lors de la 4e assemblée régionale de l'Union internationale des Chemins de fer (UIC, section Afrique). Hassan Saïdi a indiqué que «l'objectif du secteur d'ici 2025 est de doubler le réseau du chemin de fer algérien». Il ajoute: «Actuellement, il est de 3000km; l'objectif visé est d'arriver à un réseau de 6000km.» Ces projets seront éventuellement accompagnés des dernières technologies en matière d'exploitation et de signalisation. Il est également prévu l'électrification de l'ensemble des réseaux. Hassan Saïdi a signalé, en outre: Fin 2008, la Sntf réceptionnera pratiquement 800km de lignes ferroviaires; «la vitesse du train atteindra jusqu'à 160km/h et 200km/h dans certains endroits», précise-t-il. Un autre projet relatif à la modernisation et à l'électrification de la voie ferrée reliant Thenia à Oued Aïssi (Tizi Ouzou) et la réalisation de la double voie ferrée électrifiée reliant Birtouta à la nouvelle ville de Sidi Abdallah et Zéralda, figurent dans le programme de modernisation de la voie ferroviaire. Dans ce contexte, il est aussi question du projet de modification du tracé de la voie ferrée entre les gares de Oued Sly (wilaya de Chlef) et Yellel (wilaya de Relizane). Pour ce cas de figure, des expropriations pour «utilité publique» sont prévues. A ce propos, Hassan Saïdi a précisé que «les propriétaires des biens concernés par la déclaration d'utilité publique bénéficieront d'indemnisations considérables du Trésor public». M.Saïdi a souligné que «le programme du secteur accorde la priorité aux voies principales, dont celle reliant Annaba à Oran qui sera modernisée et dédoublée, ainsi que la réalisation de la voie ferrée des Hauts-Plateaux qui s'étend sur la même distance que celle d'Annaba-Oran, soit près de 1700km.». «La modernisation de la voie ferroviaire se fera des frontières avec le Maroc aux frontières avec la Tunisie.» Il est à noter que pour la réalisation, la modernisation et le développement du réseau ferroviaire qui figureront parmi les priorités, une enveloppe financière de plus de 700 milliards de DA a été dégagée. «La modernisation des voies ferroviaires en Afrique doit d'abord passer par les pays du Maghreb», a estimé en conclusion Hassan Saïdi.