Une banque de données comprenant des assiettes foncières destinées aux investisseurs est mise sur le site de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref). C'est ce qu'a annoncé hier la directrice générale de l'Aniref, Madame Hassiba Mokraoui lors de la conférence sur les opportunités d'investissement et les perspectives de développement du partenariat de la PME/PMI et de l'artisanat en Algérie. Cette conférence est organisée par l'agence Djazia sous le haut patronage du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Cette banque de données est disponible sur le site de l'agence. Elle contient une liste de 231 actifs dans les 16 wilayas du Nord. Ces actifs sont des entreprises publiques qui ont été abandonnées ou fermées depuis des années et n'ont jamais été exploitées, recensées, ni mises à disponibilité de l'investisseur. Hassiba Mokraoui a expliqué que «le rôle de notre agence est d'informer et d'orienter l'investisseur pour qu'il puisse investir en toute tranquillité.» Elle ajoute que «l'absence d'information sur les mécanismes des prix du foncier en Algérie pose des barrières pour l'investisseur.» L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière a recensé 675 actifs résiduels et 53 terrains non bâtis sur une superficie de 58,5 hectares et 622 autres types actifs (logement, hangars, dépôts) d'une superficie construite de 165 hectares. Hassiba Mokraoui a expliqué que les actifs excédentaires sont des entreprises qui sont en activité mais dont les terrains ne sont pas exploités et vont être remis en gestion à l'agence. Ces actifs représentent 181 lots d'une superficie de 783 hectares. Il y a 1120 lots disponibles au niveau des 66 zones industrielles. En 5 mois, l'Aniref a ouvert 5 agences régionales pour être plus prêt de l'investisseur et voir si l'investissement est compatible avec la région. Hassiba Mokraoui a expliqué avec amertume qu'aujourd'hui, il y a des villas qui sont construites dans des zones industrielles. C'est pour arrêter cette anarchie indique-t-elle qu'un cahier des charges très strict a été élaboré. Un délai de 2 ans de réalisation du projet a été exigé sinon le projet sera retiré à l'investisseur. Un représentant a signalé, qu'aujourd'hui, la plupart des chiffres d'affaires sont réalisés par les petites entreprises spécialement dans le domaine du transport et du bâtiment. Il est à noter, indique-t-il, que l'Algérie importe pour 26 milliards de dollars et exporte pour 1 milliard de dollars.