Une importante opération de ratissage a été déclenchée depuis vendredi dernier sur le massif forestier dépendant de la forêt de Boumahni, jouxtant le village de Maâmar, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, à une dizaine de kilomètres de Draâ El Mizan. Les troupes au sol, aidées des gardes communaux - qui connaissent bien les lieux - ainsi que les forces de l'ordre, ont utilisé des engins du génie pour nettoyer les lieux et les rendre accessibles. D'autre part, des hélicoptères ont survolé, y compris nuitamment, les lieux. Hier, durant la matinée, ces hélicoptères ont tournoyé longtemps sur ce massif et survolaient à basse altitude les villes de Draâ Ben Khedda et de Tadmaït. Selon nos sources, le ratissage a été déclenché suite au rapt et à l'assassinat jeudi dernier d'un militaire pris dans un faux barrage sur la RN25 près du village de Maâmar, dans la commune d'Aït Yahïa Moussa. La forêt de Boumahni, affirment les riverains, est truffée de caches et de galeries souvent naturelles et ayant servi lors de la guerre de Libération nationale. Selon des sources proches de l'opération, les criminels ont sans doute eu le temps de fuir, précisant que ces terroristes ne peuvent fuir que dans deux directions: soit vers le massif de Sidi Ali Bounab soit vers les monts Lalla Messaâd, finalement proches, car il suffit de deux à trois heures de marche forcée pour y arriver. Il semble bien que les forces de l'ordre soient au courant de cela, car les militaires donnent l'impression de travailler pour rendre les lieux «accessibles» en cas d'un autre mauvais coup. En somme, l'armée élimine toute possibilité aux groupuscules infestant ces régions de se sauver. Outre ces travaux de génie, on a appris de sources généralement sûres que les forces de l'ordre, qui ont pénétré le flanc ouest de la forêt de Boumahni, auraient détruit des casemates et auraient ainsi découvert des documents subversifs en mesure de livrer des renseignements sur les groupuscules et aussi sur les éventuels groupes de soutien. L'opération, qui suit son cours, n'a pas livré tous ses secrets, mais l'on pense que cette opération n'est pas totalement achevée. Les riverains de cette zone affirment que depuis quelques mois, les passages de groupuscules se sont faits très rares et quand ils passent par hasard à la lisière des villages, ils font attention et ne parlent pas aux gens. Enfin et à voir le ballet d'hélicoptères survolant cette région, l'on estime que les forces de l'ordre ont dû repérer un groupe terroriste. Toujours est-il que jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, aucune information n'a été divulguée.