Des présidents de club ont tenu à parler de ce phénomène qui dénature le championnat national de football. Marqués par la contestation de certains présidents de club quant à la gestion du championnat national de D.1 et D.2, les travaux de l'assemblée générale ordinaire de la Ligue nationale de football (LNF) ont abouti, dimanche à Alger, à l'adoption, à l'unanimité, des bilans moral et financier de l'année 2007. Les 36 membres de l'AG présents aux travaux sur les 60 que compte l'assemblée générale de l'instance chargée de la gestion des compétitions, ont donné leur quitus au président Ali Malek, malgré quelques reproches faits par certains présidents de club. L'assemblée générale ordinaire de la LNF, qui a été marquée par le boycott de plusieurs présidents de club pour des raisons inconnues, a également adopté le bilan prévisionnel de la LNF pour l'année 2008, et qui s'élèverait à plus de 55 millions de DA. Les interventions de quelques rares présidents de club de l'élite ont été axées, notamment sur le fléau de la corruption, la violence dans les stades lors des dernières journées, le huis clos, les droits de retransmission télévisée ainsi que le problème du contrat du joueur. Pour le président du NA Hussein-Dey, Mourad Lahlou, ‘'la Ligue nationale de football et sa tutelle la FAF doivent assumer leurs responsabilités devant la situation actuelle''. «Il y a une situation très grave; au moins qu'il y ait une commission de réflexion pour se pencher sur le mal qui ronge le football algérien», a t-il déclaré. «Il reste trois journées avant la fin du championnat de division Une, il faut que la LNF et la FAF appliquent la réglementation à tout le monde sans distinction», a ajouté Lahlou. Pour sa part, le président de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, a plaidé pour un contrat pluriannuel (3 ans) afin, dit-il, de mettre fin «à la surenchère sur le marché des transferts et préserver la stabilité au niveau des clubs.» D'autre part, Serrar s'en est pris à la LNF sur ce qu'il considère comme «deux poids, deux mesures» dans le traitement de certaines affaires. «Il y a impunité à la LNF. On prend des décisions à tort. Les clubs doivent être traités tous sur un même pied d'égalité de l'interrégion à la première division», a affirmé Serrar, qui a saisi cette occasion pour évoquer l'affaire du match non joué entre son équipe et la JS Kabylie. «C'était un forfait forcé. Il faut que la LNF étudie avec beaucoup de sagesse ce dossier avant de rendre son verdict», a t-il estimé. Intervenant à son tour, le président de la LNF, M.Ali Malek, a répondu favorablement aux doléances des clubs au sujet des contrats des joueurs. «On va prendre en charge ce dossier et essayer de trouver une solution pour l'intérêt de nos clubs», a t-il affirmé. A propos du huis clos imposé par son instance à certains matchs, le premier responsable de la LNF a parlé «de disposition universelle.» «S'il y a des propositions pour améliorer un tant soit peu la situation, nous sommes disposés à les prendre en considération pour que les rencontres se déroulent dans la sérénité», a souligné Ali Malek. Le premier responsable de la LNF a assuré les présidents de club que la gestion de la compétition se fait dans la transparence totale. «Il n y a plus de coulisses, tout se décide sur le terrain», a-t-il dit.