Prévisible n Les travaux de l'assemblée générale ordinaire de la LNF se sont déroulés, hier, dimanche, à l'hôtel Mercure. Avec le quorum atteint, 36 membres étaient présents sur les 60 que compte l'assemblée générale, la structure chargée de la gestion des compétitions a donné son quitus au président Ali Malek, en adoptant à l'unanimité les bilans moral et financier. Quelques reproches ont été faits par certains présidents de clubs. Marqués par la contestation de certains présidents de clubs quant à la gestion du championnat national de D1 et de D2, l'assemblée générale ordinaire de la LNF a enregistré le boycott de plusieurs présidents de clubs pour des raisons inconnues. Le budget prévisionnel de la LNF pour l'année 2008, qui s'élèverait à plus de 55 millions de dinars, a été également adopté. Néanmoins, nous avons enregistré les interventions de quelques rares présidents de clubs de l'élite qui ont été axées, notamment sur le phénomène de la corruption, la violence dans les stades lors des dernières journées, le huis clos, les droits de retransmission télévisée ainsi que le problème du contrat du joueur. Le président du NA Hussein-Dey, Mourad Lahlou, estime que la Ligue nationale de football et sa tutelle la FAF doivent assumer leurs responsabilités devant la situation actuelle. Il ajoutera que la situation actuelle est très grave et souhaitera la création d'une commission de réflexion pour se pencher sur le mal qui ronge le football algérien. «Il reste trois journées avant la fin du championnat de division Une, il faut que la LNF et la FAF appliquent la réglementation à tout le monde sans distinction», a déclaré le président des Sang et Or, Mourad Lahlou. Pour sa part, le président de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, a évoqué la question des contrats qui lient les clubs aux joueurs en plaidant pour un bail pluriannuel qui s'étalera sur une durée d'au moins 3 ans et ce, dans le but de mettre fin «à la surenchère qui existe sur le marché des transferts, mais surtout préserver la stabilité au niveau des clubs». Serrar n'a pas hésité à profiter de l'occasion pour s'en prendre aux responsables de la LNF, notamment sur les questions qui concernent son équipe. Il considère qu'il existe une politique de deux poids deux mesures dans le traitement de certaines affaires. «Au sein de la LNF, on a tendance à prendre des décisions à tort. Les clubs doivent tous être traités sur un pied d'égalité de l'interrégions à la première division», a souligné le président de l'Entente, qui n'a pas laissé passer l'opportunité pour évoquer l'affaire du match non joué entre son équipe et la JS Kabylie. «On nous a forcés au forfait. Il faut que les responsables de la LNF remettent sur la table cette affaire et étudient de nouveau ce dossier en montrant beaucoup plus de sagesse avant de rendre leur verdict», a-t-il souligné. Le président de la LNF, Ali Malek, est intervenu à son tour pour répondre aux réclamations des présidents des clubs, notamment concernant les contrats des joueurs. «Nous allons prendre en charge ce dossier et essayer de trouver une solution dans l'intérêt de nos clubs», a-t-il affirmé. Pour ce qui est du huis clos imposé par son instance à certains matches, le premier responsable de la LNF a parlé de disposition universelle. Il affirme que si des propositions existent pour améliorer la situation, la Ligue nationale de football sera disposée à les prendre en considération pour que les rencontres se déroulent dans la sérénité tout en rassurant les présidents des clubs de la transparence avec laquelle est gérée la compétition. «Tout se joue sur le terrain, il n'y a plus de coulisses», dira-t-il.