Le changement aux commandes de la municipalité, induit par les dernières élections locales, tarde à se matérialiser sur le terrain. L'été s'installe. Saison de vacances par excellence, les villes et stations balnéaires s'y préparent pour accueillir les estivants. Cependant, c'est loin d'être la préoccupation des autorités locales de Béjaïa. La ville offre, aujourd'hui, une image hideuse présageant d'une saison estivale qui ressemblera aux précédentes si ce n'est pire. Une visite des quartiers de la ville atteste d'un constat de désolation. Les nids-de-poule sont omniprésents. Les ordures ménagères se conjuguent allègrement avec d'autres détritus pour former un décor à faire fuir le plus téméraire des touristes. Les goulots d'étranglement empoisonnent tant la vie des usagers des transports publics, que des automobilistes. Béjaïa étouffe et pue. A croire que les autorités sont absentes. Le changement aux commandes de la municipalité lors des dernières élections locales, tarde à se manifester sur le terrain. Les maigres initiatives prises par-ci, par-là, n'ont pas apporté de grands changements. On a l'impression que le statu quo est maintenu et que tout le monde se plaît dans cette situation A l'exception du Front de mer, construit au-delà du tunnel Sidi Abdelkader en contrebas de la route qui mène vers la carrière de Sidi Yahia et le port pétrolier, Béjaïa n'a plus de place pour le farniente sur le littoral urbain est. Ce magnifique site est devenu, depuis son ouverture au public, le rendez-vous favori du Tout-Béjaïa. Construit par l'Entreprise portuaire de Béjaïa, ce site donne un plus au caractère touristique de la ville. Superbe lieu de détente et de plaisir, le Front de mer béjaoui mérite plus que jamais une attention plus grande et appropriée de la part des pouvoirs publics. Doté de cafétérias, restaurants, glaciers, ce site voit, chaque jour, défiler des milliers de personnes, venues des quatre coins de la wilaya et des contrées limitrophes. Cependant, il y a toujours un grain de sable qui vient quelque peu gâcher la joie des visiteurs. La poussière, que la moindre brise marine ou passage de voitures et camions soulève, ainsi que les mauvaises odeurs sont autant d'incommodités dans un site censé procurer repos et quiétude. Du côté de la ville, le parc d'attractions est à l'abandon. Depuis que la commune a procédé à la démolition des constructions illicites, rien n'est venu améliorer un tant soit peu la situation de ce lieu de villégiature. Le lac perd jusqu'à ses oiseaux et l'eau se pollue chaque jour davantage, faute d'entretien. Le cap Carbon, le mont Gouraya et les Aiguades sont également abandonnés. Contagion. Béjaïa a toujours été qualifiée de ville touristique, mais, rien n'est fait pour mériter ce qualificatif. Jusqu'à quand allons-nous nous complaire dans cette situation qui n'honore personne?