Redynamiser le secteur de la presse est l'une des priorités du ministre en charge de la Communication. Le ministre de la Communication veut donner un nouveau souffle à son secteur. Rétablir la relation de confiance entre le gouvernement et la presse, tel est le défi auquel s'est engagé le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza. La Journée internationale de la liberté de la presse a été l'occasion idéale pour M.Boukerzaza de dire la volonté de son département de renforcer ses rapports avec les médias. Sa présence sur le terrain, lors de cet événement, témoigne de son souci de vouloir contribuer à la promotion de la profession. La relance des grands dossiers tels que le Code de l'information et le statut particulier du journaliste, le prouve davantage. Lors de son intervention à la conférence organisée autour du «Rôle de l'information dans la dynamisation de l'action politique», le ministre a promis de faire son possible pour améliorer la situation de la presse. Interrogé sur les poursuites judiciaires, M.Boukerzaza a reconnu que les peines prononcées à l'encontre des journalistes restent, effectivement, un sérieux problème. Cependant, il a tenu à préciser que ces poursuites sont introduites par des personnes et non par les institutions de l'Etat. «97% des poursuites judiciaires contre les journalistes, en 2007, sont engagées par des individus et non des institutions», a-t-il certifié. Pour lui, le problème qui se pose actuellement est de savoir «comment assurer la conciliation entre la liberté de presse et d'expression et la dignité de la personne dans le cadre de la législation actuelle?» Conscient des difficultés de la profession, le porte-parole du gouvernement rassure la famille de la presse en affirmant que «l'Algérie déploie des efforts soutenus pour garantir les conditions propices à la liberté de presse et d'expression». Citant le cas des pays voisins, le ministre estime qu'«il faut être fier des acquis du pluralisme et de la démocratie». M.Boukerzaza a fait un récapitulatif de l'action de son département. «Le décret exécutif définissant le régime spécifique des relations de travail des journalistes vient parachever toutes les exigences professionnelles du journaliste et renforcer les libertés publiques», a-t-il estimé. Ce décret contient une série de droits pour la presse tels l'accès aux sources d'information, la dotation d'une assurance complémentaire pour la couverture des événements à risque et la protection sociale. Afin d'assurer les conditions de son application, le ministre de la Communication promet de poursuivre la concertation avec tous les acteurs de la profession. S'agissant de l'accès aux sources d'information, M.Boukerzaza a mis l'accent sur «la nécessité d'organiser les sources d'informations diverses, sensibles et de dimension sécuritaire et stratégique». «Le journaliste qui tente d'accéder aux sources d'information doit être clairement identifié par le biais d'une carte nationale de journaliste tel que stipulé dans le décret sus-cité», a-t-il déclaré. Une révision de la carte professionnelle n'est pas écartée à l'avenir. Sur ce point toujours, M.Boukerzaza explique qu'«au cas où il s'agirait de questions devant faire l'objet d'information et de communication, le gouvernement n'a nullement la volonté d'interdire aux responsables ou aux institutions de le faire». En vue de garantir le droit du citoyen à l'information, le ministre assure que son département a adopté une «politique de redéploiement des imprimeries au regard de l'immensité du territoire national». Une étude sur les régions les plus aptes à bénéficier d'imprimerie est en cours d'élaboration par son secteur. Dans ce sens, il a été décidé la création de pôles de communication au niveau des grandes agglomérations concernant aussi bien la Radio, la Télévision, l'APS ou la presse écrite.