L'équipe algérienne a dominé une pâle formation égyptienne qui n'a fait que se défendre. La finale de la Ligue des champions arabe sera entièrement maghrébine. En effet, les demi-finales de cette compétition se sont achevées en faveur du représentant algérien, l'ES Sétif et de celui du Maroc, le WA Casablanca, qui ont éliminé, respectivement Talae El Djeïch d'Egypte et El Fayçali de Jordanie. Le club marocain, qui avait fait un grand pas vers la qualification pour la finale, en s'imposant, 2-1, en Jordanie, lors de la demi-finale aller, s'est contenté de gérer son acquis à l'occasion du match retour qui s'est déroulé chez lui mardi soir. Un simple match nul (0-0) lui a suffi pour assurer, définitivement son passage pour la finale. En ce qui concerne le club algérien, les choses ne se présentaient pas du tout de la même manière, jeudi soir, à l'occasion du match retour de sa demi-finale. Vaincue, 2-1, à l'aller en Egypte, l'Entente sétifienne était tenue de s'imposer au moins par 1 but à 0, pour se qualifier à la finale. De prime abord, on se dit qu'il s'agit d'une mission pas tellement difficile, mais au fil des minutes du match, on s'aperçoit qu'il est exigé des Sétifiens de faire des efforts encore plus soutenus. La faute n'incombe pas, essentiellement, aux Egyptiens bien que ceux-ci aient opté pour une stratégie ultradéfensive, mais bien aux Algériens qui ont passé leur temps à se compliquer l'existence. Effectivement, alors que l'on s'attendait à voir les Egyptiens jouer très haut, histoire de prouver qu'ils voulaient plus que tout la qualification, on a eu droit au spectacle d'une formation de Talae El Djeïch repliée sur elle même, dans une espèce de tactique défensive des plus déplorables. On ne sait pas ce qui s'était passé dans la tête de son entraîneur, Talaât Youcef, mais ce n'était sûrement pas la meilleure manière de préserver ses chances de qualification. Quand on passe son temps à se défendre, on s'expose à n'importe quel désagrément, à plus forte raison quand on sait que son adversaire n'a besoin que d'un seul but pour se qualifier. Par conséquent, ce match s'est résumé en une longue période de domination sétifienne mais pas aussi percutante qu'on aurait pu le penser. Les Noir et Blanc avaient, pourtant, donné l'impression de vouloir boucler le sort de ce match très rapidement, puisque leur départ ultrarapide leur a valu d'obtenir un penalty dès la 7'. Mais lors de l'exécution de cette sanction, on a eu droit à un spectacle gag, avec des joueurs sétifiens bien imprégnés des mauvaises manières du football algérien où le joueur qui ne tire pas, a tendance à pénétrer, dans la surface, en même temps que le tireur. Résultat du scénario, un penalty réussi de Maïza annulé par l'arbitre, un second penalty du même Maïza, arrêté par le gardien, de nouveau annulé, enfin un troisième penalty tiré par Maïza, arrêté par le gardien et entériné par l'arbitre saoudien. Un arbitre qui avait eu raison sur cette action mais pas dans d'autres où il nous avait donné l'impression de faire un peu ce que bon lui semble. Toujours est-il, qu'après ce penalty, la domination sétifienne est restée tout aussi stérile à cause de la lenteur d'exécution de ses joueurs et du manque d'inspiration de ces derniers. Cet échec a fait croire aux Egyptiens qu'ils étaient sur le bon chemin jusqu'à ce que Ziaya, à la réception d'un service de Lemouchia, qui venait de recevoir un ballon de Adiko, inscrive l'unique but du match celui de la qualification de l'ESS. Une qualification parfaitement méritée pour une équipe qui a passé le plus clair de son temps dans le camp de son adversaire. Pour ceux qui en doutent, on leur donne une statistique: au cours de ce match, l'ESS a obtenu 11 corners, son adversaire, un seul. Quant à Ferradji, le gardien sétifien, il a passé une soirée extrêmement calme.