Amine Kherbi a invité les sociétés américaines à investir davantage en Algérie. Au cours d'un dîner offert vendredi aux membres du Conseil consultatif du Centre pour les politiques publiques du Moyen-Orient de la Rand Corporation, M.Kherbi, l'ambassadeur d'Algerie à Washington, a émis le souhait de l'Algérie de «voir les sociétés américaines saisir davantage les immenses opportunités d'investissement que recèle l'économie nationale», et surtout en dehors du domaine des hydrocarbures. Le diplomate algérien a mis en évidence «l'avancée significative que l'Algérie a réalisée dans différents domaines et l'importance de sa contribution à la sécurité régionale et globale». Ainsi, il a axé son argumentation sur la sécurité du pays, estimant à ce sujet que «les réformes entreprises ont porté leurs fruits et que la réconciliation nationale a permis de restaurer la stabilité et ouvert de nouvelles perspectives au développement», ajoutant que «la sécurité ne peut être dissociée du développement». Il a insisté, dans le même contexte, sur les efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à promouvoir la paix en Afrique et dans le monde. L'ambassadeur d'Algérie à Washington a, pour ce faire, voulu mettre en exergue toutes les qualités que l'Algérie offre en termes d'investissements, particulièrement en dehors des hydrocarbures. Toutefois, les relations entre les deux pays connaissent, ces dernières années, un développement de plus en plus diversifié, se traduisant par une croissance des échanges commerciaux, alors que le domaine des hydrocarbures reste prédominant. L'Algérie, a-t-on noté, a vendu sur le marché américain des hydrocarbures pour un montant de 17,782 milliard de dollars. «La structure des échanges entre nos deux pays reste dominée par les hydrocarbures qui occupent 99,1% du volume global», explique une source diplomatique algérienne. De ce fait, seul 0,9% des échanges concernent les autres domaines, ce qui est insignifiant. L'évolution des échanges commerciaux entre les deux pays entraîne un élargissement progressif de la gamme de produits échangés, et c'est dans cet objectif que l'ambassadeur d'Algérie a tenu à souligner les atouts du pays dans les autres secteurs, peu ou prou, explorés par les éventuels investisseurs. «Les autorités des deux pays ne cachent pas leur volonté d'oeuvrer à l'établissement des mécanismes à même de permettre la diversification de leurs relations à travers leur extension au champ hors hydrocarbures» indique la même source. Un débat animé avec les membres de la Rand Corporation a suivi la communication de l'ambassadeur d'Algérie à Washington, où il a été question du processus national de réformes et la place de l'Algérie dans le monde. La Rand Corporation est, rappelle-t-on, un think-thank américain qui a contribué à d'innombrables oeuvres, telles que la recherche spatiale, l'informatique, l'intelligence artificielle, l'énergie, la santé et la sécurité.