L'Algérie était à l'honneur, ce mercredi 11 juillet, au Capitol Hill, siège du Sénat américain, pour défendre, notamment, l'idée d'un partenariat durable avec les Etats-Unis et la prise en charge des questions de sécurité et de développement au plan global, avec, pour objectif, la promotion de la confiance dans les relations internationales et la restauration de la stabilité dans le monde. Lors d'un dîner-débat, l'ambassadeur d'Algérie à Washington, M. Amine Kherbi, invité d'honneur de The Africa Society of the National Summit on Africa, a axé son intervention sur les relations entre Alger et Washington, le rôle et la place de notre pays au Maghreb, en Méditerranée, en Afrique, dans le monde arabe et en Europe. Cette rencontre, à laquelle ont pris part des sénateurs et députés américains, des militants d'ONG, des membres de la société civile, des journalistes et des spécialistes dans la défense et le renforcement des relations de coopération entre les USA et le continent africain, a été une occasion pour débattre de l'état des relations bilatérales, mais aussi des perspectives. Elle a constitué une opportunité pour le diplomate algérien afin de corriger une certaine vision erronée dans le registre des relations algéro-américaines, entretenue par certains cercles, comme cela s'est passé le 6 juin dernier, au cours d'une audience publique au Congrès. M. Kherbi a mis en exergue l'évolution des relations algéro-américaines, en rappelant que l'Algérie se place comme le second partenaire des Etats-Unis en Afrique et dans le monde arabe, avec des investissements de l'ordre de 5,5 milliards de dollars et des échanges commerciaux évalués à près de 17 milliards de dollars, en 2006. Sans omettre de parler des liens et des concertations qu'entretiennent les deux pays depuis de longues années. L'ambassadeur algérien a, également, abordé l'expérience nationale en matière de lutte antiterroriste qui est devenue une référence à travers le monde, affirmant l'existence d'une coopération étroite entre les deux pays sur les questions de sécurité régionale et internationale, pour venir à bout du terrorisme international et d'autres fléaux. Il a, par ailleurs, mis en relief le rôle et la place de l'Algérie sur les scènes africaine, maghrébine, méditerranéenne, arabe et internationale, avant de préciser que l'intégration maghrébine représente une option stratégique pour l'Algérie fondée sur sa politique de bon voisinage. Une politique, elle-même, reposant sur les principes de la souveraineté des peuples, l'indépendance des Etats et le respect de la légalité internationale. Le diplomate a, en outre, assuré que l'Algérie est à l'origine de nombreuses initiatives sur le continent africain et qu'elle considère le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) comme “une initiative sans précèdent pour le redressement de l'Afrique”. Plus tard, l'ambassadeur d'Algérie à Washington a confié au bureau de l'agence APS de Washington que “la fausse perception qu'ont certains milieux ici sur les relations algéro-américaines, mais aussi sur notre combat contre le terrorisme et le soutien aux causes de libération nous préoccupe, parce qu'elle ne traduit pas la réalité de ces relations.” H. A./APS