Pour la première fois de son histoire, le baril de pétrole a franchi la barre des 120 dollars. Il a surgi comme un félin, prêt à bondir sur sa proie. 15h15 à New York: le prix du baril de l'or noir affiche 120,20 dollars! 3,68 dollars de gain par rapport à son niveau de clôture de vendredi. Cette nouvelle flambée des prix est à imputer en particulier, et selon certains spécialistes, à un regain de violence à caractère géopolitique qu'a subi le groupe pétrolier Shell sur ses installations au Nigeria. Des militants du Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (Mend) ont perturbé la production pétrolière du groupe anglo-néerlandais Shell dans le sud du Nigeria. Plusieurs oléoducs ont été touchés par les attaques ciblées des militants du Mend. L'annonce par le guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei, des intentions de l'Iran de poursuivre son programme nucléaire constitue l'autre facteur haussier du prix du pétrole. «Le Nigeria et l'Iran font peser des craintes sur l'offre», a estimé l'analyste de la maison de courtage BMO Capital, Bart Melek. «La bulle pétrolière n'est pas près d'éclater», a déclaré, pour sa part, Phil Flin, analyste chez Alaron Trading.