Dans une interview qu'il vient d'accorder à la revue Gaz d'aujourd'hui, le ministre de l'Energie et des Mines et président en exercice de l'Opep, a rappelé les sept axes prioritaires de coopération énergétique entre les pays de la Méditerranée: les infrastructures énergétiques telles les gazoducs transsaharien et transméditerranéen (Tsgp, Medgaz, Galsi), les centrales électriques comportant le couplage éventuel avec les unités de dessalement, le raffinage, la sécurité des approvisionnements, le développement durable, la recherche-développement ainsi que l'option nucléaire. Pour l'Algérie, explique M.Khelil, «il s'agit de rechercher un partenariat intégré sur toute la chaîne hydrocarbures avec l'objectif d'atteindre le client final». Dans le même entretien, le ministre a estimé que l'espace méditerranéen offre l'opportunité d'interdépendances acceptées, appuyées sur des complémentarités. Ce qui permet «d'impulser la croissance économique et le développement durable». Le minis-tre rappelle, à cet effet, qu'un cadre de coopération approprié, «le Forum euroméditerranéen de l'énergie» a été mis en place et qui a établi un programme de coopération pour la période 2008-2013. Cette coopération est, d'ores et déjà, effective en Algérie même, indique le ministre, qui cite en exemple les projets pétrochimiques en activité ou en cours de réalisation, en partenariat, ainsi que les projets de centrales électriques et les stations de dessalement d'eau de mer qui leur sont associées. L'Algérie contribue de manière substantielle à l'approvisionnement énergétique de l'Europe, ajoute M.Khelil: sur les 62 milliards de mètres de gaz exportés par Sonatrach en 2006, 87% ont été absorbés par le marché méditerranéen et notre société nationale prévoit de porter ses exportations à 85 milliards de mètres cubes, tirant ainsi profit de sa proximité et de l'avantage compétitif dont l'Algérie bénéficie sur le marché européen.