Un réseau de traitement et de prise en charge médicale et psychologique des toxicomanes sera bientôt créé. Une stratégie nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie sera bientôt élaborée, sur la base d'une enquête réalisée en 2007 par le Centre national des études sur la population, apprend-on dimanche du directeur des études, d'analyses et d'évaluation au niveau de l'Office national de lutte contre les stupéfiants et la toxicomanie. Lors d'une conférence de presse animée en marge d'un séminaire régional de formation sur la prise en charge des toxicomanes, organisé à l'Institut technologique de santé publique (Itsp) d'Oran, le même responsable a annoncé qu'il sera procédé bientôt à la seconde étape de cette enquête, dont la première a été consacrée, notamment à un état des lieux. Il a, d'autre part, indiqué que cette enquête, ciblant 20.000 familles, et pour laquelle des questionnaires ont été confectionnée selon les tranches d'âge, a nécessité la mobilisation d'un grand nombre d'enquêteurs et la consultation d'une mission française interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, représentée par Mme Chantal Gatignol, chargée de mission santé, qui a pris part à cette rencontre dans le but de contribuer à la conception des questions qui seront portées sur le formulaire de sondage. Le même responsable a encore ajouté que cette enquête, qui définira la stratégie nationale de lutte contre les stupéfiants et la toxicomanie, sera achevée au courant de l'année 2008. Pour sa part, la sous-directrice de la prévention au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a fait savoir que cette importante enquête est menée par des experts en la matière. D'autre part, la responsable du groupe «Pompidou» relevant du Conseil de l'Union européenne, Mme Florence Mabileau-Whomsley a annoncé la tenue d'un séminaire sur la détection des drogues et adductions, du 2 au 4 décembre 2008, dans le cadre de la coopération algéro-méditerranéenne en matière de lutte contre la drogue et ses corollaires. Les travaux de cette rencontre traiteront deux volets, l'un portant sur la formation et l'orientation des personnes chargées de la lutte antistupéfiants, relevant de la gendarmerie et des douanes, et l'autre sur le traitement des composants de drogues au sein des laboratoires, a-t-elle précisé. Pour rappel, il a été décidé la création, prochainement, d'un réseau de traitement et de prise en charge médicale et psychologique des toxicomanes. Il sera constitué de 15 établissements hospitaliers spécialisés, dont un à Constantine, 53 centres intermédiaires de soins et de dépistage, dont 2 également à Constantine, et de 185 cellules d'écoute et d'orientation, avait précisé Abdelmalek Sayah, directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie.