Cela s'est passé mardi dernier au CHU Nedir-Mohamed: 5 personnes souffrant d'insuffisance rénale et soumises aux dialyses, ont bénéficié de greffes rénales. A l'origine de ces opérations, le chirurgien spécialiste en transplantation d'organes sur insuffisants rénaux, le docteur Ahmed Chaballout. Ce spécialiste d'origine syrienne et exerçant à l'hôpital saoudien du Roi Fayçal, a animé, mardi, dans le cadre de son séjour en Algérie, des communications sur les transplantations dans le pays et ce, au profit du personnel médical et des étudiants en médecine. Il a abordé, à cette occasion, la question récurrente de la transplantation d'organes dans les pays musulmans. Cette dernière, a-t-il tenu à rappeler, a été examinée en 1986 par le Complexe islamique de Amman (Jordanie) lors d'une fatwa qui a abouti à un consensus sur faisabilité de cette pratique médicale. Par ailleurs, il a aussi été question de la disponibilité des organes. A cet effet, le spécialiste a révélé que celle-ci diffère d'un pays à l'autre, et que tout dépend du nombre de donneurs et celui des demandeurs, citant à titre d'exemple l'Espagne qui dispose d'un surplus, alors qu'il en est autrement aux Etats-Unis d'Amérique. Le CHU de Tizi Ouzou ne va pas s'arrêter à ce stade, puisque d'autres transplantations sont attendues pour les mois a venir. Ainsi, 15 personnes bénéficieront d'une greffe rénale et 19 autres sont programmées pour celle de la cornée. Cet hôpital qui est en passe de devenir un Centre régional, puisque couvrant actuellement plusieurs wilayas, affiche une augmentation du nombre d'interventions de ce genre, et c'est dans ce but qu'il a vu tous ses services rénovés et modernisés pour accueillir les malades dans les meilleures conditions d'hospitalisation. Il est à noter aussi, que l'Algérie a fait beaucoup de progrès ces dernières années dans le domaine de la néphrologie, notamment en ce qui concerne la greffe rénale, et que plus de 380 personnes vivent avec un greffon fonctionnel. Par ailleurs, l'objectif pour les années à venir, indique le professeur Boukari Madjid, président de la Société algérienne de néphrologie, «est de sortir de la dialyse pour aller vers la greffe», car, selon lui, c'est la meilleure alternative pour les insuffisants rénaux.