S'agissant d'un poste politique, le chef du groupe parlementaire ne sera pas élu, mais désigné par M.Belkhadem. Le parti majoritaire est, une fois de plus, sujet à des remous. Un vent de fronde souffle sur les bases du FLN dans les wilayas de Ghardaïa, Blida et Adrar. Les élections des bureaux de mouhafadas et les règlements de comptes entre militants sont à l'origine de cette agitation. Selon Saïd Bouhadja, chargé de la communication de ce parti, «il ne s'agit nullement de fronde mais de problèmes courants entre militants». Le FLN, a-t-il rappelé, «est habitué à ces situations qui font partie de son dynamisme». Ces problèmes «courants» ont été toutefois, examinés par le secrétariat politique, qui s'est réuni hier sous la présidence du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, indiquera notre interlocuteur. La réunion a vu, également, l'examen d'autres points liés à la préparation du congrès national dont le renouvellement des composantes des kasmas et des mouhafadas. Selon Bouhadja, la restructuration des bases du FLN poursuit son bonhomme de chemin. «Tout est fin prêt pour entamer l'élection des bureaux de plusieurs mouhafadas», a-t-il soutenu en citant celles des wilayas d'Oran, Souk Ahras, Béjaïa, Blida et Tlemcen. Il convient de rappeler que Belkhadem a instruit, récemment, les responsables des mouhafadas de ne pas procéder à la dissolution des instances locales ou à l'exclusion de militants sans avoir l'aval préalable du premier responsable du FLN. Une décision intervenue, selon toute vraisemblance, pour atténuer l'impact des luttes, parfois violentes, qui opposent les militants en quête de place dans la rampe de lancement du vieux parti. Aussi, les mouhafadas doivent mettre fin à tous les cas de cumul de fonctions exécutives. Le secrétaire général du FLN a recommandé aux responsables locaux de sa formation d'inciter les animateurs de la société civile à rejoindre les rangs du parti et à établir des rapports sur le développement socioéconomique de leurs régions respectives. Des mesures qui témoignent d'une volonté manifeste de mettre un peu d'ordre dans les arcanes de ce parti où règne souvent l'indiscipline. L'autre événement, qui fait courir les cadres du FLN, a trait à l'élection des responsables des commissions de l'APN, prévue dans 2 mois. Des postes qu'ils auront à partager avec les députés des autres formations politiques et ce, en fonction du poids de chacune et des combines inter-partisanes. Bouhadja dira à ce sujet que «les responsables des commissions ont été désignés, juste après l'installation de l'APN, car les députés ne se connaissent pas entre eux». Et d'ajouter: «Maintenant, après une année d'exercice, on peut dire qu'ils (députés) se connaissent très bien et peuvent élire le député qui réponde le plus aux critères de compétence et de loyauté.» Cependant, la règle d'élection ne concerne pas le poste du chef du groupe parlementaire qu'occupe actuellement Layachi Daâdoua. «C'est un poste politique et son titulaire sera désigné par le SG de l'instance exécutive», fera savoir le chargé de la communication du FLN. D'autre part, interrogé sur le silence qu'observe le FLN ces derniers temps par rapport à la question de la révision constitutionnelle, notre interlocuteur estimera que «ceci est dû au fait que le FLN a atteint son objectif premier consistant à mûrir l'idée auprès de la classe politique et du mouvement associatif».